Le blocus de la frontière entre le Niger et le Bénin porte un coup dur aux activités de la société Orano. Le géant français de l’uranium, Orano, la Somaïr, a annoncé la suspension de sa production minière à partir du 31 octobre 2024. Cette décision, motivée par la fermeture des frontières avec le Bénin, prive le Niger d’une importante source de revenus et met en péril des milliers d’emplois.
La fermeture des frontières Niger-Bénin, dont les raisons restent floues, empêche l’exportation des quelque 1 050 tonnes de concentré d’uranium produites depuis 2023. Cette situation représente une énorme perte financière pour l’entreprise Orano, estimée à près de 300 millions d’euros.
Selon le porte-parole de l’entreprise française spécialisée en uranium, les tentatives de trouver des solutions alternatives, comme l’exportation par voie aérienne à partir du Niger, n’ont pas abouti. Ainsi, la direction d’Orano a été contrainte de prendre cette décision difficile. Cette suspension met en péril l’emploi de près de 1 600 personnes, dont 99% sont nigériennes.
La société, qui emploie plusieurs centaines de personnes, a tenu à les rassurer qu’ils continueront d’être «rémunérés jusqu’au 31 décembre 2024», malgré la suspension de la production. Cette suspension pourrait avoir de lourdes conséquences pour l’économie de ce pays sahélien. L’uranium représente une part importante des exportations du pays et contribue significativement à son budget.
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