L’association Namanegb Zanga a animé un point de presse le dimanche 25 novembre 2018, à Boassa, dans l’arrondissement n°7 de Ouagadougou. Elle s’indigne et dénonce des actes d’agression, de déguerpissements de la population du village de Boassa, précisément ceux de la section 912, par des individus se réclamant attributaires des parcelles. Pourtant ce fut un lotissement non attribué.
Les ressortissants de Boassa en général et les propriétaires terriens en particulier de la section 912, située dans l’arrondissement n°7 de la ville de Ouagadougou, vivent une situation particulière. En effet, Ils disent être victimes d’agression, de déguerpissement par des individus se réclamant attributaires des parcelles où vivent ces populations depuis longtemps. Pour trouver une solution à cette situation, les populations ont demandé le soutien de l’association Namanegb Zanga, qui a bien voulu leur venir en aide. A écouter le porte-parole des résidents de la section 912 de Boassa, Kalbila Derra, C’est un véritable calvaire qu’ils vivent ici à Boassa.
Il explique que «la zone de Boassa, section 912, a été recensée en 2009 et à cette époque, il n’y avait assez de personnes qui y vivaient. Comme le recensement a été fait, naturellement les habitants attendaient une attribution. Mais au lieu de cela, la population est surprise de voir qu’il y a des gens qui viennent avec des fiches d’attribution pour dire qu’ils ont été attributaires de parcelles au niveau de la section 912, tandis que ceux qui y vivent n’ont pas été attributaires», a souligné Kalbila Derra. Pour ces habitants, cette situation est incompréhensible d’autant plus que l’ancienne maire de l’arrondissement, Séraphine Ouédraogo, avait affirmée à l’époque qu’il n’y a pas eu d’attributions officielles de parcelle dans la section 912 de Boassa. «Aujourd’hui, nous ne comprenons pas pourquoi des gens viennent dire qu’ils sont attributaires», s’indigne Derra.
A l’en croire, cette conférence de presse qu’ils ont animé le dimanche 25 novembre 2018, vise donc à attirer l’attention des autorités sur ce qui se passe chez eux à Boassa. Des dires de Mathurin Nikiéma, membre de l’association Namanegb Zanga, une plainte sur cette affaire a même été déposée auprès du procureur du Faso près le tribunal de grande instance de Oagadougou, enregistrée sous le N° 2641P du 8-6-18.
Elle a été transférée à la police judiciaire de Wemtenga. Face à cette situation de conflit, l’association Namanegb Zanga, demande purement et simplement l’annulation des attributions des parcelles au niveau de la section 912, parce que pour elle, ceux qui ont été recensés en 2009, n’ont pas été attributaires. «Normalement quand on est recensé on doit être attributaire. On ne peut pas recenser et attribuer des parcelles à des gens qui ne vivent pas ici. Nous ne pouvons pas accepter cela», a déclaré Kalbila Derra.
Pélagie OUEDRAOGO
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