Pour répondre au problème du chômage et rendre disponible une huile alimentaire de qualité supérieure pour tous les Burkinabè, mais surtout, d’accompagner la vision des autorités qui est de valoriser les produits locaux à travers la transformation et la consommation, l’huilerie Céleste du Burkina a été inaugurée le samedi 12 janvier 2019, à Bobo-Dioulasso, par la première Dame, Sika Kaboré et le ministre du Commerce, de l’industrie et de l’artisanat, Harouna Kaboré.
Créée en septembre 2016, l’huilerie Céleste, sous le label «perle d’or», située dans la zone industrielle, produit de l’huile végétale pure sans cholestérol, à base de graines de coton et enrichie en la vitamine «A» et des tourteaux de bétail. Selon la promotrice Masso So/Traoré, son ambition est d’apporter sa contribution au développement de la région des Hauts-Bassins. Malgré les enjeux qui existent dans le domaine agroalimentaire, elle s’engage à faire de la qualité, son cheval de bataille, afin que l’huilerie se positionne dans l’élite. En novembre 2018, elle a remporté le prix spécial pour la réalisation du produit, la maîtrise des processus, la satisfaction de toutes les parties intéressées et la veille technologique. L’usine est composée de trois (3) magasins de stockage, d’une salle pour trier les graines, d’une chaudière à pyrolyse, d’une raffinerie, d’un laboratoire d’analyse, de deux (2) salles de conditionnement, d’un forage, d’un bâtiment administratif, d’une salle de réunion et de deux vestiaires. Elle sollicite le soutien des autorités, afin que ce joyau puisse maintenir son niveau de qualité, afin de garantir de l’emploi à la jeunesse, de participer à l’accroissement de l’économie dans les Hauts-Bassins et au-delà.
Les avantages de l’Etat à «huilerie Céleste du Burkina»
Avec un investissement de 678 382 258 FCFA en régime de droit commun, trente (30) emplois permanents et une valeur ajoutée estimée à 1 527 954 291 FCFA sur les cinq premières années, l’Etat a décidé d’accompagner l’huilerie Céleste au régime «B» du Code des investissements.
Il s’agit de l’acquittement du droit de douanes de la catégorie 1 du tarif des douanes au taux de 5% sur les équipements d’exploitation et le premier lot de pièces de rechange les accompagnant, l’exonération de la fiscalité intérieure sur les équipements fabriqués localement pendant le délai de réalisation, l’exonération de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) exigible sur lesdits équipements d’exploitation et le premier lot de pièces de rechange les accompagnant, l’exonération de la TVA sur les équipements d’exploitation fabriqués localement, un report des reliquats de déficit successivement jusqu’au troisième exercice après le terme des reports déficitaires ; une déduction d’une partie des investissements dont la nature sera définie par décret.
Le montant des déductions autorisées est fixé à 50% du bénéfice imposable ; ces déductions peuvent s’étaler sur six exercices fiscaux successifs au terme desquels, le reliquat du crédit d’impôt autorisé et non utilisé n’est ni imputable, ni remboursable.
Il ya aussi l’exonération du droit proportionnel de la patente pendant six (6) ans. Au titre de la Taxe patronale et d’apprentissage (TPA), l’exonération totale pendant six (6) ans de la TPA. En effet, environ 100 000 tonnes d’huiles sont annuellement consommées au Burkina Faso, dont environ 50 000 tonnes produites localement.
Daniel OUATTARA
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