Bombardement du camp de Bouaké en 2004 : un procès inutile des miasmes de la Françafrique

Bombardement du camp de Bouaké en 2004 : un procès inutile des miasmes de la Françafrique

Saura-t-on un jour toute la vérité sur le bombardement de Bouaké ? Cette  question restera entière et énigmatique aussi longtemps que l’on continuerait à ruser avec l’évidence et les faits historiques. Elle le sera aussi longtemps, tant que la diplomatique et la Françafrique continueront de peser sur les dossiers pendants en justice.

C’est l’une des taches noires des relations franco-ivoiriennes. Hier lundi 29 mars 2021, s’est ouvert à Paris le procès du bombardement de Bouaké qui avait fait 9 morts dans les rangs de l’armée française, un civil américain tué et 38 autres blessés français. Plus de 16 ans après ces évènements qui avaient brouillé les relations entre Paris et le régime Gbagbo, c’est à plus de 6 milles kilomètres que ce dossier est appelé au rôle pour être débattu.

Comme dans les autres dossiers frappés du sceau de la «confidentialité» ou encore d’affaire d’Etat, les victimes sont les plus en vue. C’est en l’absence donc des accusés en l’occurrence des mercenaires biélorusses et de leurs copilotes ivoiriens que s’est ouvert ce procès. Quid de la volonté de rendre justice à travers un procès qui devrait ouvrir la voie à l’éclatement de la vérité ? Quel dira-t-on aux parents et ayant-droits des victimes sur les circonstances réelles de ces évènements du 6 novembre 2004 ? A-t-on, comme insistent les supputations, sacrifier ces jeunes militaires sur l’autel de la géopolitique ? Combien de temps va durer, ce jeu de dupes fait de subterfuges?

Au-delà des pilotes qu’on a délibérément laissé filer et leurs copilotes qui ne sont que les exécutants de cette «basse besogne», que dira-t-on sur les rôles des supposés chefs d’orchestre que sont Michelle Alliot Marie, Michel Barnier et Dominique de Villepin dont les noms reviennent avec insistance dans ce dossier ?

La rédaction

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