Condamné en première instance à 5 de prison et 500 mille dinars et en appel à 10 ans, et 1 milliard de dinars, l’écrivain franco-algérien a vu sa peine de première instance confirmée puisqu’il écope de 5 ans de prison. Depuis le 27 mars 2025, jour de sa première condamnation jusqu’à ce 1er juillet, l’affaire Boualem Sansal n’en finit pas de détériorer des relations entre 2 pays, qui coopèrent en dents de scie. Boualem Sansal ou la chronique d’un bras de fer éternel entre la France et l’Algérie.
En vidant son délibéré par cette sentence, l’Algérie ne desserre pas les dents depuis l’arrestation de Boualem Sansal le 16 novembre 2024. De l’ONU qui s’est saisie de cette affaire en dénonçant ses conditions de détention, en passant par son prix Cino-Del-Duca pour l’ensemble de son œuvre (200 000 euros) jusqu’à ce dénouement juridique et d’hier, la justice achève de convaincre que le dossier est nimbé de politique. La colère noire du président Abdelmadjid Tebboune le 3 février 2025 au sujet de Boualem Sansal, prouve que l’écrivain ne laisse pas indifférent jusqu’au sommet de l’Etat. En le condamnant à 5 ans, l’Algérie affirme sa détermination, et sa bravade envers la France.
Comme pour dire, vous pouvez toujours égosiller, nous appliquons la peine que nous estimons juste pour Boualem Sansal !
Il faut reconnaître que le cas Sansal tombait mal avec les histoires d’OQTF et la montée d’une vague d’actes attentatoires à la vie de la Nation par justement des OQTF, dont certains venaient d’Algérie.
Et maintenant, que va-t-il se passer ? Le nonagénaire malade va-t-il vraiment purger cette peine ? Va-t-il bénéficier d’une liberté conditionnelle ? Ou dans 3 jours, c’est-à-dire ce 5 juillet, fête nationale, le locataire du palais d’El Mouradia va-t-il le faire libérer grâce à ses prérogatives régaliennes. Tout le monde y croit dure, comme fer à ce dernier de scénario ! Pourtant, rien n’est moins sûr, Boualem Sansal pourrait être royalement ignoré par le locataire du palais d’El Mouradia, c’est un flop pour la diplomatie qui n’aura pas réussi à sortir ce penseur de derrière les barreaux.
Aujourd’hui au Faso
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