Bousculade mortelle à Madagascar : Triste repetita pour Mahamasina

Bousculade mortelle à Madagascar : Triste repetita pour Mahamasina

TGV aurait préféré un autre épilogue de son premier discours à une fête nationale, en ce 26 juin 2019. Un épilogue qui s’est malheureusement déroulé à son corps défendant, sur la Grande Île, rappelant de douloureux souvenirs :

 – 9 septembre  2018 : un mort et 37 blessés.

– 26 juin 2019 : 16 morts et 79 blessés

Même stade : Mahamasina. Même bousculade malheureuse. Mais pas même tragique décompte des macchabées et des blessés. 

En septembre 2018,  c’est un match qui avait été endeuillé. Les Barea croisaient les crampons contre les Sénégalais autour du ballon.  Ce mois de juin de l’année 2019, la robe de la fête nationale malgache a été ensanglantée, maculée par le sang d’innocents adolescents et celui d’un enfant de cinq ans.

Ce drame interroge sur les touches à actionner pour éviter qu’il ne se reproduise. Certes, les bousculades ne sont pas inscrites dans la liste de ces actions indésirables où l’homme a facilement une emprise. Rien ne laisser présager  peut-être qu’après avoir vu les horreurs de 2018, le subconscient collectif n’aurait pas tiré assez de leçon de la triste renommée du stade municipal d’Antannarivo. Hélas, l’irrémédiable a eu lieu.

Toutefois,  des précautions auraient dû être prises pour que l’engouement pour voir, vibrer et s’extasier autour d’un simple concert ne se transforme pas en un vaste champ de désolation et de pleurs. 16 Malgaches ne repartiront pas chez eux ce triste mercredi. Une mère ne reverra plus son enfant et à l’appel de son nom, répondra l’écho du silence de la mort. Une réalité atroce et terrible que ne méritait pas de subir ce peuple malgache si éploré et peu câliné par la politique et l’histoire.

Mais à partir de ce soir, les autorités de ce pays devraient prendre des mesures désormais draconiennes.  C’est certain. Andry Rajoelina ne souhaitait pas une cape si ensanglantée sur sa première fête nationale en tant que président démocratiquement élu. Surtout après avoir fraîchement savouré sa confortable majorité au Parlement.

Ce type de bousculade mortelle doit désormais figurer dans les pages tristes des annales du passé de Madagascar. L’idée de leur éventualité gagnerait à être éradiquée du vocabulaire futur de la Grande île. Car quand commémorer la fête nationale rime avec immanquables morts violents, cela revient à très cher payé et qui plus gravissime le prix de l’amateurisme et du dilletantisme, toutes choses à bannir, surtout lorsque ce n’est pas la première fois.

On espère que le «plus jamais ça» sera de mise, en 2020, car inaugurer son mandat en tant que nouvel élu, à la fête nationale par près d’une vingtaine de morts est de mauvais augure pour son bail. Même pour un TGV !

Ahmed BAMBARA

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