La situation humanitaire peine à s’améliorer au Burkina Faso en dépit des efforts déployés sur le terrain. Dans son rapport du mois de novembre 2020, la Bureau de la coordination des Affaires humanitaires de l’ONU, (OCHA) a relevé que la situation nationale est caractérisée par un «accroissement des déplacements des populations», face à la montée de l’insécurité. Selon l’organe humanitaire, cela induit une augmentation continue des besoins humanitaires dans plusieurs localités du pays. «A la date du 10 novembre, le nombre de personnes déplacées internes est passé de 1,034 millions à 1,049 millions, une augmentation de presque 1,5% depuis début septembre. Les causes de ces déplacements restent liées à la recherche de la sécurité pour 90% de Personnes déplacées internes», a indiqué le rapport.
Le même rapport ajoute que le secteur de l’éducation reste le plus touché par cette situation d’insécurité. «L’éducation qui est l’un des secteurs les plus affectés par les violences est durement impactée en cette nouvelle rentrée scolaire, en effet au 21 septembre 2020, un total de 2 398 établissements sont restés fermés privant près de 350 000 élèves du droit à une éducation», relève l’OCHA.
A la suite de l’éducation, vient la santé, secteur dont le fonctionnement a été mis à rude épreuve par les incursions des groupes armés terroristes dans plusieurs localités. L’OCHA note avec regret que «le système de santé est lui aussi durement impacté par les violences dans plusieurs localités. Au 29 octobre 2020, 323 formations sanitaires étaient soit en arrêt total (91) soit en fonctionnement minimal (232) affectant plus de 964 000 personnes».
Signalons qu’en août 2020, le Burkina Faso a connu son pic le plus important des 10 dernières années en matière d’insécurité alimentaire avec plus de 3,3 millions de personnes en crise au niveau national. En vue de la situation, les efforts conjugués de tous les acteurs ont réussi à accroitre la capacité d’intervention, permettant d’atteindre quelques 2,3 millions de personnes en besoin avec de l’assistance. Ceci malgré le sous-financement continu du Plan de réponse humanitaire révisé, avec 234 millions (55%) des 424 millions de dollars américains requis mobilisés.
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