L’affaire de santé du général Djibrill Bassolé vient de prendre une tournure inattendue et surprenante. L’ancien ministre des Affaires étrangères burkinabè «mal en point» refuse de poursuivre le traitement que lui administre le docteur tunisien Achraf Chaari qui l’avait reçu et pris en charge lors de son évacuation dans une clinique de Hanamet. En clair, selon cette source qui s’est confié à Kaceto.net, le célèbre malade «fait une grève du médicament». La raison invoquée par le général serait que son médecin n’a pas pris le soin de lui donner le traitement requis lors de son retour au bercail le 5 mai dernier après son séjour médical de deux mois à Tunis. Cette situation à en croire une source proche de l’homme politique, serait due à la suspicion qui s’est installée entre le docteur Chaari et son patient qui a des doutes sur la qualité des produits à lui expédiés par ce dernier depuis qu’il est au pays.
Mais au-delà de cette tension avec le docteur Achraf Chaari, le général Bassolé estime avoir été «abusé» par le gouvernement qui lui avait promis une deuxième évacuation en Turquie où il devrait atterrir pour des traitements plus poussés et mieux adaptés à son mal. Selon une source proche du dossier, cette autorisation de sortie du territoire qui tarde à venir et qui fait polémique depuis quelques jours, se justifie par l’attitude suspecte du «patient» lors de son séjour dans la capitale tunisienne. L’homme à ce qu’on dit aurait dès son hospitalisation changer de téléphone et sa puce téléphonique avant de recevoir la visite de l’avocat français Marcel Ceccaldi soupçonné d’être un des hommes de mains de la Françafrique et à la réputation douteuse. Tous ces actes, ont selon cette source confortée le gouvernement dans ses soupçons sur Djibrill Bassolé de «vouloir simuler son état de santé pour fuir la justice». «C’est ce qui a précipité son retour au bercail dans la nuit du 5 mai 2019», explique cette source.
Notons qu’à la reprise des audiences du putsch manqué le mardi 11 juin 2019, le président du tribunal Seidou Ouédraogo a pris une ordonnance enjoignant au greffier en chef de se déporter au domicile du général Djibrill Bassolé, à chaque suspension d’audience, pour lui donner lecture des débats du jour consignés dans le plumitif. Savant cette décision, son absence pour raison de «santé» avait fait l’objet de vives discussions.
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