«Le général Djibrill Bassolé n’ira plus se soigner en Turquie», c’est en substance la réponse du ministre de la Défense et des anciens combattants, Chériff Moumina Sy, à la requête introduite quelques jours plus tôt par l’ancien chef de la diplomatie burkinabè après son séjour tunisien qui a duré deux mois. En effet, explique une source proche du dossier, le général Djibrill Bassolé devait se rendre en Turquie le 10 mai dernier pour des examens poussés et une prise en charge approfondie de son mal. «C’est le 9 mai 2019, soit la veille de son départ pour Istanbul, qu’il lui a été signifié qu’il n’avait pas l’autorisation de s’y rendre. Ainsi, il se fera soigner ici sur place dans la capitale ouagalaise où il avait été interné après plusieurs malaises», ajoute la même source.
En rappel, le général Bassolé a regagné le Burkina Faso le 5 mai après un séjour de deux mois en Tunisie pour soigner ses problèmes cardiaques. Il avait été évacué à la polyclinique de Hammamet de Tunis et son évacuation médicale en Tunisie avait été soigneusement encadrée afin d’éviter toute tentative de fuite à l’étranger. Escorté en permanence par une équipe de sécurité depuis son départ, le 6 mars 2019. Djibrill Bassolé est rentré au Burkina Faso comme il s’y était engagé et se porte mieux, selon des proches.
L’avion qui le transportait a atterri le 5 mai vers 21 h 30 à l’aéroport international de Ouagadougou. Il a ensuite regagné la villa de Ouaga 2000 où il est placé en résidence surveillée depuis octobre 2017. Dans le dossier du putsch manqué de septembre 2015, il est inculpé de meurtres, trahison et complicité d’attentat à la sûreté de l’État.
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