Ce dimanche 22 novembre 2020, les Burkinabè étaient dans les urnes pour élire un président et des députés pour les cinq (5) années à venir. Au terme d’une campagne électorale relativement apaisée excepté les piques et autres accusations de fraudes en cours, c’est dans le calme que les 6492026 d’électeurs ont exprimé leur devoir civique. La plupart des 13 candidats en lice pour la présidentielle ont accompli leur devoir citoyen à Ouagadougou. Roch Kaboré du MPP était à l’école primaire publique de Patte d’Oie ‘’B’’, Zéphirin Diabré de l’UPC à l’école Médersa, Eddie Komboïgo, du CDP à l’école primaire Bogodogo Est, Yéli Monique Kam du MRB, elle a voté au complexe scolaire les Grâces. Tous se disent confiants quant à leur victoire
Ambiance particulière hier dimanche à l’école primaire publique Patte d’Oie ‘’B’’ dans l’arrondissement 12 de Ouagadougou, qui accueillait le président pour l’accomplissement de son devoir citoyen. Prévu pour 7h 30, c’est finalement peu avant 8 heures que le président sortant Roch Marc Christian Kaboré est arrivé dans cet établissement, quadrillé pour l’occasion par le Groupement de sécurité et de protection républicaine (GSPR). Puis, direction bureau de vote n°1, pris d’assaut par les cadreurs et autres photographes qui ne voulaient rien rater. Après quelques instants d’attente, consacrés aux vérifications, le candidat du MPP est parvenu à accomplir son devoir citoyen aussi bien pour la présidentielle que pour les législatives. Satisfait de la mobilisation des populations, Roch Kaboré a rappelé l’importance de cette journée pour le pays des hommes intègres. « J’appelle les Burkinabè quel que soit leur tendance à ne pas faire preuve de paresse car il s’agit du développement et de la paix du pays », a-t- il laissé entendre à sa sortie. Réagissant sur les accusations de fraude électorale en cours du CFOP, le président sortant a noté que l’heure est maintenant au vote et non aux polémiques.
Zèph exprime ses doutes sur la sincérité des élections
Le candidat de l’Union pour progrès et le changement (UPC) Zéphirin Diabré a voté à l’école Médersa dans le quartier Zone du bois. A sa sortie du bureau de vote, il déclare avoir accompli avec sérénité son devoir citoyen. Il a invité tous ceux qui ont leurs cartes d’électeur à en faire autant. Le Lion est serein, pour sa victoire. Il est également inquiet pour ce qui est de la transparence du scrutin et fait cas de fraude signalée dans l’Oudalan, dans la Gnagna, des modifications de la carte électorale, etc.
Pour le président des jaune et vert, cela pose un sérieux problème en termes d’équité des électeurs pour exprimer leur choix. Face à de telles situations, le candidat de l’UPC a invité l’opposition à la vigilance. Il a également appelé tous ceux qui ont le temps, d’aller assister au dépouillement dans les bureaux de vote. « L’accès au dépouillement est libre et autorisé. Tous les Burkinabè sont autorisés à rentrer dans les bureaux de vote pour assister au dépouillement ; et c’est ce que dit la loi », a-t- il soutenu.
Eddie Komboïgo croit fermement croit en sa victoire
Le candidat du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) Eddie Komboïgo, s’est aussi acquitté de son devoir citoyen à Ouaga. Il l’a fait à l’école primaire Bogodogo Est. C’est donc tout souriant qu’il déclare avoir accompli un devoir patriotique. Avec sérénité, il affirme que le changement qualitatif va intervenir. Comme le candidat de l’UPC, il dit être inquiet des cas de fraude qui lui sont remontés. A l’écouter, il y a des bureaux de vote dans lesquels il n’y a pas d’urne présidentielle, sous prétexte que ces bureaux de vote sont dans des zones dites d’opposition. Cela n’est pas de nature à décourager le candidat qui certain de sa victoire, déclare qu’il ne veut pas le pouvoir pour faire une chasse aux sorcières, mais travailler à relever le pays. Comme Zéphirin Diabré, le candidat du CDP a appelé à des élections apaisées et dit espérer que ces adversaires le féliciteront pour sa victoire.
La candidate du Mouvement pour la renaissance du Burkina (MRB) Yéli Monique Kam, quant à elle, a accompli son devoir à quelques jets de pierre de son domicile sis à Gounghin dans l’arrondissement 2 à 13 heures. Avant d’accéder dans le bureau de vote n°2 du complexe scolaire les Grâces où elle est inscrite, la Yennenga de l’éducation s’est d’abord offerte un bain de foule et quelques photos avec ses militants et sympathisants qui ont tenu à l’accompagner. Au sortir, la seule candidate en lice à la présidentielle a indiqué que ces élections, qui interviennent dans un moment difficile pour le pays est une occasion pour les Burkinabè de décider de l’avenir du pays.
Tout en appelant ses compatriotes à prendre d’assaut les différents centres pour exprimer librement leur choix, Monique Kam n’a pas manqué d’appeler à des élections apaisées. « Cette journée est une journée de paix pour le Burkina Faso et nous devons accepter la vérité des urnes », fait-elle remarquer.
Edoé Mensah DOMKPIN
et Boureima SAWADOGO
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