Harouna Dicko, l’ex-président du Rassemblement politique nouveau (RPN), s’était engagé en 2005 dans la politique en vue d’apporter sa contribution au combat pour un Etat de droit véritablement démocratique. Malheureusement, son élan sera freiné par les évènements de 2014 et 2015, ce qui va le pousser à se retirer le 19 décembre 2015 de la scène politique. Hier jeudi 13 février 2020, lors d’un point de presse, ce dernier a décidé de reprendre son combat pour la simple raison que l’histoire lui a donné raison sur les évènements des 30 et 31 octobre 2014.
Cinq ans après, Harouna Dicko, l’ex-président du Rassemblement politique nouveau (RPN) fait son retour sur la scène politique. Trois raisons principales expliquent ce retour. D’abord, la Constitution lui donne ce droit, ensuite, l’histoire lui a donné raison et enfin, il doit apporter sa contribution au pays qui est en proie aux attaques terroristes.
«Je m’étais retiré de la scène politique nationale, car mes concitoyens m’avais donné tort sur au moins trois points de vue, sur lesquels l’histoire m’a donné raison», a laissé entendre Harouna Dicko. Il s’agit selon lui, de son point de vue en 2014, la pétition pour la sanctuarisation de l’article 37 de la Constitution était la seule voie légale et pacifique et moins risquée pour faire partir le Président Blaise Compaoré du pouvoir sans qu’un seul Burkinabè ne soit égratigné, «mais pour cela des citoyens ont préféré incendier l’Assemblée nationale de façon criminelle». Dans son récit, il évoque que dès la mise en place des institutions de la Transition en 2014, il avait écrit au président Michel Kafando et animé une conférence de presse pour lui demander d’écarter les militaires de ses institutions et de démanteler le RSP. «En janvier 2015, j’avais maintes fois demandé sans succès que la Transition soit recadrée afin de nous permettre d’écrire une nouvelle Constitution pour le passage à la 5e République par des élections honnêtes.
Certes des élections ont eu lieu, mais c’est par défaut de candidats mieux disant que le président Roch Marc Christian Kaboré a été élu avec un programme dans lequel il faisait de son engagement à écrire et adopter une nouvelle Constitution consacrant l’avènement de la 5e République un préférable. Même si le président du Faso semble avoir classé ce projet, pour moi la 5e République reste toujours d’actualité», a-t-il dit. Il ajoute que son réengagement dans l’action politique est dû au fait que le Burkina Faso va très mal et il ne peut pas continuer à ne rien faire pendant que les partis politiques n’arrivent pas à s’entendre pour apporter les remèdes appropriés aux grands maux qui assaillent le pays.
«C’est au moment où nos forces de défense et de sécurité tombent en tentant de reprendre les parties du territoire national qui échappent à l’administration centrale, que les partis politiques se préoccupent des élections du 22 novembre 2020, pour lesquelles ils ne sont même pas sûrs de pouvoir battre campagne dans ces parties du territoire où la belligérance sévit», a déploré Harouna Dicko. Avant de clore son propos, l’ex-président du RPN a appelé les démocrates et les républicains des villes et campagnes, de l’intérieur comme de l’extérieur à un sursaut national pour normaliser le Burkina Faso afin qu’il retrouve ses marques dans le concert des nations démocratiques
Omar SALIA
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