Au lendemain de la conférence publique qu’il a animée à l’Université de Ouagadougou, l’activiste Franco-béninois, Kemi Seba et son assistant Djehuty sont aux mains de la gendarmerie. Kemi est accusé d’avoir tenu des propos «injurieux» à l’encontre du président du Faso, qu’il a traité de «passoire politique, incapable de défendre son peuple…».
Dans un communiqué rendu public hier dimanche 22 décembre 2019, Urgences Panafricaines, organisation créée par l’activiste, les autorités auraient pris la décision de garder à la gendarmerie les deux hommes pour éviter des prétendues menaces et autres troubles à l’ordre public. «Alors qu’ils ne risquent rien, les autorités auraient décidé selon nos sources de placer Kemi Seba et son associé en détention à la gendarmerie pour éviter des prétendues menaces et autres troubles à l’ordre public», a informé le texte.
La veille, dans la soirée du samedi 21 décembre 2019, plusieurs sources avaient fait cas de l’expulsion vers une destination inconnue de Kemi Seba et de son compagnon par les Forces de l’ordre burkinabè. Dans la même nuit, le domicile de l’ancien député de la Transition et représentant local des Urgences Panafricaines, Hervé Ouattara, avait été pris d’assaut par des dizaines de personnes proches du parti au pouvoir qui voulaient en découdre avec l’intéressé qu’ils taxent d’allié de l’activiste.
A nos confrères de la radio Oméga, l‘ancien président de Citoyen africain pour la Renaissance (CAR) a confié avoir été la cible de jeunes à son domicile. «Après l’activité, j’ai rejoint mon domicile et des jeunes du MPP ont assiégé mon domicile et ont commencé à scander: Hervé, à bas! Kemi Séba, à bas ! Avant d’entonner l’hymne nationale par deux fois. Et ils ont exigé à ce que je sorte de ma maison. Après mon refus, ce sont des pierres qui ont commencé à pleuvoir sur ma maison et d’autres ont même tenté de forcer ma porte. J’ai dû faire des tirs de sommation pour contenir la foule», a expliqué Hervé Ouattara
Des sources à la gendarmerie indiquent que Kemi Seba n’est pas l’objet d’une procédure d’expulsion mais a été mis en sécurité après des menaces sur sa personne.
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