Burkina Faso : Le prix du sang

Burkina Faso : Le prix du sang

De l’Est du Burkina Faso ensanglanté, nous parviennent chaque semaine, les suppliques et les pleurs des populations tétanisées et endeuillées par les fragrances mortelles d’attaques armées: Le 18 juin dernier 3 estocades terroristes ou de bandits de grands chemins dont les cibles étaient une brigade de gendarmerie, un commissariat et un poste de police respectivement à Tindangou et à Comin-yanga à 120 kilomètres et 50 kilomètres de Fada N’gourma étaient perpétrées. Un policier tué.

Dans la nuit du 27 au 28 août à Pama, la brigade des pandores était attaquée et incendiée et les renforts qui ont accourus ont sauté sur une mine et au finish 7 morts sur le carreau. Et voilà que durant la nuit du 14 au 15 septembre à Diabiga et à Kompienbiga, 9 civils ont été froidement abattus. Alors qu’au même moment sur les réseaux sociaux, circule une vidéo montrant des djihadistes qui menacent les « mécréants » du Burkina Faso.

L’Etat est mis au pilori, pour ne pas dire le Pouvoir MPP par l’Opposition, qui crie à l’incompétence, au dilettantisme.

Certes le prix du sang humainement est trop élevé et  celui politiquement aussi, mais la critique est trop facile d’anathémiser, un régime, qui est pris depuis 3 années quasiment, au collet par un terrorisme, qui a touché la capitale, avait pignon sur Sahel, avant d’en être circonscrit par les forces de défense qui ont fait du bon boulot au Nord et un terrorisme qui maintenant, essaie d’établir ses pénates à l’Est.

Affirmer péremptoirement que le pourvoir du MPP ne fait rien contre ces forces du mal est injuste et inexact. Dire qu’il peut mieux faire  serait plus approprié.

L’arrestation de plusieurs suspects à l’Est, la neutralisation d’engins explosifs, les opérations de déralisation des fôrets de Nakoitougou et Foutouri qui ont permis de saisir du matériels et les frappes aériennes à Gayeri et à Pama (Lire page 3) sont à saluer, car de bonne guerre.

Lorsqu’on tire dans le dos de soldats et de policiers ou de simple civils la guerre n’est plus la guerre, est elle même asymétrique, comme on tente de l’agglomérer dans un langage acceptable ? C’est désormais  la loi de la jungle et même un vrai Rambo, n’y pourra rien face à ces ennemis sans visages et sans pitié qui en veulent au Burkina. C’est ensemble qu’on gagnera ce combat harassant, imposé par ces ennemis du pays des hommes intègres en laissant de côté les bavardages inutiles.

Zowenmanogo ZOUNGRANA

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