Les choses partent de nouveau en vrille entre acteurs du transport routier burkinabè. Et ceux qui pensaient que la situation était plus ou moins maitrisée devront vite se raviser et se prémunir de tout désagrément. Hier mardi 13 octobre 2020, le bureau exécutif national de l’Union des chauffeurs routiers du Burkina (UCRB) a annoncé dans un communiqué, qu’un arrêt de travail de 96 heures sera observé sur toute l’étendue du territoire national à compter de ce mercredi 14 octobre 2020. Selon les termes dudit communiqué, cette grève vise à dénoncer «l’ingérence de la politique dans la gestion du fret en provenance et à destination du Burkina Faso». Pour ce faire, l‘UCRB invite les autorités à prendre des dispositions utiles pour éviter tous désagréments.
Cette nouvelle montée d’adrénaline intervient quelques heures après la sortie du ministre des Transports, Vincent Dabilgou, qui a justifié la décision de confier la gestion du fret au Conseil burkinabè des chargeurs (CBC) par «l’incapacité des transporteurs de trouver un consensus à travers la création d’une faîtière unique, pour éviter la pagaille».
«J’ai même proposé qu’on fasse des présidences alternées tous les 6 mois, ça n’a pas marché, j’ai demandé des coprésidences, ça n’a pas marché. Comme je n’y arrivais pas, j’ai transmis le dossier à mon patron, le Premier ministre. Le chef du gouvernement a indiqué que s’il n’est pas possible d’avoir une faîtière, le gouvernement va reprendre la gestion du fret», a soutenu le ministre Dabilgou.
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