Burkina Faso : l’Etat islamique revendique la paternité de l’attaque d’Arbinda

Burkina Faso : l’Etat islamique revendique la paternité de l’attaque d’Arbinda

Trois jours après l’attaque du détachement militaire survenue à Arbinda, localité située à 90 kilomètres de Djibo dans la province du Soum (région du Sahel), on en sait plus sur les «auteurs».

Selon le Site Intelligence, un organisme américain spécialisé dans la surveillance des mouvements extrémistes, le groupe Etat islamique à travers sa branche ouest africaine (ISWAP),  a en effet revendiqué la paternité de l’attaque de la base militaire qui a fait 7 morts dans les rangs des Forces armées nationales. En revanche, dans le même message de revendication, l’organisation terroriste, ne fait pas cas de la seconde attaque menée contre des civils, majoritairement des femmes et qui a orchestré 35 morts dont 31 femmes, pour un total de 42 personnes tuées.

«Un des chevaliers du martyr a fait exploser son véhicule chargé d’explosifs dans la base militaire (…) puis des soldats du califat ont attaqué la base (…) pendant plusieurs heures (…) tuant sept éléments», selon le message de l’Iswap publié par SITE, traduit de l’arabe en anglais. L’Iswap est une faction du groupe djihadiste nigérian Boko Haram affiliée à l’Etat islamique.

C’est l’attaque la plus meurtrière depuis le premier trimestre de l’année 2015, date de la première attaque terroriste. Notons que lors de la riposte, l’armée a neutralisé au moins 80 assaillants, saisi plusieurs lots d’armes et des motos abandonnées.

Selon une source sécuritaire, l’attaque a duré près de trois heures et a été lancée à l’aube  par plus de 200 individus lourdement armés, à bord de pick-up et de motocyclettes.

 «Pendant que le détachement (militaire) essuyait des tirs nourris, un autre groupe d’individus armés s’en est pris aux populations civiles, majoritairement des femmes, dont des personnes déplacées qui avaient trouvé refuge à Arbinda», avait précisé une autre source sécuritaire. Six civils et une vingtaine de soldats ont aussi été blessés lors de l’assaut, selon le gouvernement burkinabè, qui avait décrété deux jours de deuil national, mercredi et jeudi.

Les attaques de plus en plus nombreuses et meurtrières perpétrées au Burkina Faso sont rarement revendiquées, mais attribuées à des groupes armés djihadistes, certains affiliés à Al-Qaida et d’autres au groupe Etat islamique. Selon un décompte non-officiel, les violences terroristes ont fait près de 750 morts, et environ 560 000 déplacés et réfugiés, d’après les Nations unies.

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