Alors que le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) chapeauté par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, président du Faso et chef de l’Etat, entame sa deuxième semaine d’exercice du pouvoir, les choses sont en train de prendre progressivement forme pour une Transition. Après les rencontres tous azimuts avec les Forces vives de la nation, la publication de l’Acte fondamental qui acte la prise du pouvoir par les militaires et les nouvelles nominations au sein des Forces armées nationales, les nouvelles autorités burkinabè posent les jalons d’une Transition. Selon plusieurs sources, le MPSR a entrepris des contacts pour le choix des personnes devant participer au processus. A ce titre, des informations persistantes indiquent que l’ex- dernier -premier ministre Lassina Zerbo, dont le séjour à la primature a été écourté par le coup d’Etat du 24 janvier dernier, aurait été consulté pour occuper le poste de chef du gouvernement et conduire l’action du prochain exécutif de la Transition. Mais, selon des confidences de ces mêmes sources, si l’éphémère premier ministre (10 décembre 2021 au 24 janvier 2022) de Roch Marc Christian Kaboré a salué la démarche des nouveaux maîtres du pays des hommes intègres, il s’est néanmoins montré peu enthousiaste vis-à-vis de la proposition. A ce qu’on dit, l’homme hésiterait à s’embarquer dans cette aventure qui pourrait être assimilée à un «acte de trahison». En plus une certaine opinion comprendrait difficilement qu’il se mette immédiatement au service des tombeurs de son ancien patron, ça manquerait d’élégance. Mais enfin si pour l’intérêt du Burkina, il est l’homme qu’il faut à la primature sous le MPSR…
En attendant donc le «dernier mot» de l’enfant de Boron, les militaires poursuivent les consultations pour dénicher les personnes aptes à les accompagner dans le processus qui se dessine.
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