«Sur ce, je vous donne rendez-vous dans cinq mois, pour un premier bilan de la mission de reconquête de notre territoire», déclarait le chef de l’Etat dans son allocution du 2 avril 2022. Cinq mois après ce discours, l’heure de ce bilan a sonné. Le temps s’est écoulé et beaucoup de choses se sont produites dans la gestion de cette crise sécuritaire qui sévit dans notre pays depuis 2015. Hier jeudi 1er septembre 2022 marque le cinquième mois de cette annonce.
En attendant que les voix habilitées dressent en détails ce premier bilan, les avis sont partagés sur les résultats engrangés par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. A ceux qui voient le verre à moitié plein s’opposent ceux qui le voient à moitié vide. Entre les coups portés aux ennemis par les Forces de défense et de sécurité (FDS) et les vaillants Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) et les incursions répétées de ces derniers dans plusieurs localités jusque-là épargnées, il est clair qu’il reste beaucoup à faire en la matière. Et le chef de l’Etat en est conscient. Quand on voit la réorganisation des Forces armées, la restructuration des VDP, la création des comités locaux de dialogue et les démarches pour accroûtre les capacités des Forces armées burkinabè à travers de nouvelles acquisitions, on constate une prise en main de la situation par les autorités militaires. A cela, s’ajoute le renforcement de la coopération militaire avec les voisins du Burkina Faso, dont le Mali et le Niger en proie aux assauts des groupes armés terroristes.
Pour l’heure, et dans l’attente de ce dimanche 4 septembre, date choisie pour présenter ce bilan tant attendu aux Burkinabè, c’est un pays qui demeure à moitié occupé par les forces du mal que l’on doit reconquérir. Pour cela, il convient à tous les Burkinabè de taire leurs divergences, d’abandonner les querelles de chapelles en se serrant les coudes afin de se battre à l’unisson pour relever le défi présent, car c’est la survie de la nation qui est menacée.
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