Situation confuse dans la matinée du samedi 8 août 2020 à la Maison du peuple de Ouagadougou, où des milliers de partisans de l’ancien président Blaise Compaoré ont été empêchés par la police de tenir une manifestation pour lancer un appel en faveur du retour de l’ex-locataire du palais de Kosyam au bercail. Alors que de nombreux partisans s’apprêtaient à prendre d’assaut la Maison du peuple, un important dispositif de police déployé aux entrées les en a empêchés en dépit de l’autorisation obtenue de la mairie pour organiser ce rassemblement. Selon Lassina Ouédraogo, le coordonnateur du mouvement Action Concorde, initiateur de ce rassemblement, il est temps d’abandonner les discours creux et passer à une réconciliation véritable. «Les différents acteurs parlent de reconciliation mais il n’y a pas d’acte concret. Nous avons voulu prendre les devants. On voudrait un timing, que Blaise Compaoré rentre le 30 septembre. C’est l’appel que nous avons lancé, c’était notre message», a-t-il déclaré.
Le rassemblement a finalement été interdit et, selon les organisateurs, aucune raison n’a été avancée pour justifier cette interdiction. Ils ont tenu à brandir les documents attestant des démarches réalisées pour tenir cette manifestation. «Nous avions eu l’autorisation de la mairie de Ouagadougou», a confié Lassina Ouédraogo, qui confie ne pas savoir qui est à l’origine de cette interdiction.
Selon le coordonnateur national du Mouvement «Action concorde», Alassane Ouédraogo, ce rassemblement avait pour objectif de lancer un nouvel appel à la réconciliation à travers le retour des exilés dont l’ex-président Blaise Compaoré. «Il s’agissait pour nous d’inviter les populations burkinabé à un rassemblement pour la paix, la réconciliation nationale et le retour des exilés politiques avec à leur tête le président Blaise Compaoré», s’est-il expliqué après ce rendez-vous manqué lors d’un point de presse.
A en croire les organisateurs de ce rassemblement, «aucune raison officielle ni justificatif de cette interdiction n’a été donnée par les forces de l’ordre, certains policiers se contentant d’indiquer que le rassemblement est reporté».
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