Burkina : trois militaires tués par un engin explosif artisanal dans l’est

Burkina : trois militaires tués par un engin explosif artisanal dans l’est

Trois militaires burkinabè ont été tués samedi 22 décembre dans l’explosion d’un engin artisanal (IED) au passage de leur véhicule sur l’axe Fada N’Gourma-Pama, dans l’est du pays.

« Un véhicule militaire a sauté sur un engin explosif artisanal posé par des terroristes présumés », a déclaré une source sécuritaire sous couvert d’anonymat. « Trois militaires (un lieutenant et deux soldats de rang), ont péri dans cette attaque », a indiqué cette source.

« Quatre autres éléments (soldats), blessés par l’explosion ont été évacués à Fada N’Gourma pour une prise en charge sanitaire », a indiqué une autre sécuritaire. Ces militaires faisaient partie « d’une patrouille de contrôle de l’axe Fada-Pama, qui partait effectuer la relève d’une équipe à Kompienbiga », a précisé la même source.

Frontalier du Mali et du Niger, le Burkina Faso est le théâtre d’attaques djihadistes régulières depuis le premier trimestre 2015. Le Nord et l’Est du pays sont particulièrement touchés. Les attaques attribuées aux groupes djihadistes Ansaroul Islam et au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) et à d’autres groupuscules, ont fait plus de 255 morts depuis 2015.

Ouagadougou, la capitale, a été frappée à trois reprises, avec un bilan total de près de 60 morts. Les attaques avec des engins improvisés ont débuté en août et se sont multipliées depuis, coûtant la vie à plus de 55 personnes, selon un décompte de l’AFP.

La menace terroriste a entraîné la fermeture de 600 écoles avec plus de 400 000 élèves privés de cours, essentiellement dans le nord et l’est, selon des ONG.

« Personne n’a le droit de s’attaquer à l’avenir de notre Nation, et je veillerai à ce que l’accès de tous les enfants à l’école soit assuré sur l’ensemble du territoire national », a assuré le président Kaboré.

Le Burkina Faso, frontalier du Mali et du Niger, est le théâtre d’attaques djihadistes régulières depuis le premier trimestre 2015, notamment dans le nord et l’est du pays.

Dans son discours à la nation, le président Roch Kaboré a appelé à l’union et à la solidarité. « Face à cette guerre que nous imposent les forces rétrogrades et obscurantistes, il nous faut faire preuve de solidarité et plus que jamais nous rassembler autour de l’essentiel », a déclaré Roch Marc Christian Kaboré dans un discours radiotélévisé à la veille de la célébration du 58e anniversaire de l’indépendance du Burkina Faso.

« Rien et absolument rien ne doit remettre en cause notre vouloir vivre ensemble dans le respect de nos différences et de notre diversité », a-t-il poursuivi, estimant que « ce que nous célébrons aujourd’hui n’est autre que notre unité, notre identité collective, notre fierté d’appartenir à la même patrie ».

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