Cameroun 2021 : De vieilles connaissances pour les Etalons en phase de poules

Cameroun 2021 : De vieilles connaissances pour les Etalons en phase de poules

 Comme on se retrouve… C’est un groupe de retrouvailles que le Burkina Faso a hérité pour la phase de groupes de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) Cameroun 2021. Le Cameroun, le Cap-Vert et l’Ethiopie ont dans le passé été des adversaires des Etalons. Ce groupe n’est pas trop cruel et reste ouvert. Les surprises sont à la portée de chaque sélection.

Des quatre pays qui composent le groupe des Etalons du Burkina, le Cameroun est présenté comme le favori un incontestable. Deux raisons essentielles déterminent la posture favorable des Lions du Cameroun. C’est d’abord la notoriété de ces fauves qui ont à leur actif, des faits d’armes de chasse à travers le continent. Ensuite, c’est un Lion affamé de gloire (même s’il a remporté la CAN 2017 au Gabon) qui va évoluer sur son terrain, devant son public, avec la volonté d’offrir au Cameroun un motif d’élan de solidarité et de fraternité. Mais cette volonté de récompenser les efforts consentis au plus haut sommet de l’Etat pour faire du Cameroun un pôle d’attraction le temps d’une fête de football, peut être contrariée par le Burkina Faso, qui va arriver à cette CAN avec quelques atouts non négligeables. C’est d’ailleurs la 3e fois que le Burkina et le Cameroun se retrouvent dans une même poule pour la phase finale de la CAN après 1998 (défaite du Burkina 1-0) et 2017 (match nul 1-1). La beauté prometteuse de l’histoire est qu’à chaque fois que les Etalons ont été dans le même groupe que le Cameroun, ils ont atteint les demi-finales. Sur les plans émotionnel et psychologique, on peut affirmer que c’est un bon tirage pour le Burkina Faso.

Que dire de l’Ethiopie et du Cap-Vert ? On peut retenir que ces deux nations ont croisé le chemin des Etalons. Le capitaine Charles Kaboré et ses camarades avaient étrillé l’Ethiopie sur le score de 4 buts à 0 à Nelspruit lors de la CAN 2013 en Afrique du Sud. Le Cap-Vert reste le point d’interrogation. Les Requins bleus ont très souvent troublé la paisible écurie les Etalons. Ils ont battu les Burkinabè en aller-retour lors des éliminatoires combinées CAN-Mondial 2006 avant que les Etalons ne prennent leur revanche en aller-retour pour les qualifications au Mondial 2018. Ce sont de vieilles connaissances même s’il faut reconnaitre que d’un pays à un autre, le football a connu une évolution assez considérable. En la matière, c’est la réalité du terrain et les caprices dont le football sait faire montre qui donnent le ton de l’actualité. A Yaoundé, le Cap-Vert se positionnera comme un trouble-fête en puissance. Le petit poucet du groupe n’est autre que l’Éthiopie, de retour après 8 ans d’absence et qui espère retrouver son rythme de croisière des années 1950 et 1960.

Le groupe A est donc un rendez-vous assez ouvert où le Burkina Faso peut faire valoir ses chances. Les différents adversaires sont abordables, même si l’équipe de Kamou Malo se trouve dans une phase de transition. Cependant, affronter le pays organisateur d’entrée reste un danger. La règle pour le pays hôte est de s’imposer d’entrée, question de se mettre en confiance et de rassurer ses supporters, au risque de voir ceux-ci retourner leurs vestes. Dans un pays aussi divisé comme le Cameroun, cette versatilité n’est jamais à exclure. C’est donc là, la difficulté pour le Burkina Faso. Autre signe d’inquiétude, le Burkina Faso va présenter un groupe rajeuni à la CAN. Beaucoup de cadres ont abandonné ou ne sont plus appelés en équipe nationale à l’image de Jonathan Pitroipa, Aristide Bancé, Bakary Koné ou encore Préjuce Nakoulma. En 2017, les Etalons ont surfé sur l’expérience du groupe. Ce ne sera pas le cas cette fois-ci, mais bon nombre de joueurs sont en train de monter en puissance. Cette donne peut constituer une arme secrète pour Kamou Malo. Si des jeunes aux sabots agiles comme Lassina Traoré, Fessal Tapsoba, Hervé Koffi ou encore Issa Kaboré gardent leurs formes ascendantes, le Burkina aura son mot à dire dans cette compétition.

 A l’image du groupe A, les autres poules sont aussi équilibrées. Les Lions de la Téranga, finalistes malheureux de la dernière édition, risquent de se reposer assez longtemps puisqu’aucune sélection ne viendra ébouriffer leur crinière dans le groupe B. Le Sénégal est donc l’hyper favori pour sortir en leader. Et en arrière, tout est ouvert avec le Zimbabwe, la Guinée et le Malawi.

Puisqu’il convient de déterminer le groupe dit de la mort, le Groupe C peut y aspirer, ne serait-ce qu’en partie, avec des candidats sérieux tels que le Maroc, le Gabon, le Ghana, et les Comores. Si le Maroc et le Ghana sont des candidats naturels aux deux premières places, le Gabon a de quoi jouer les perturbateurs puisque la sélection a réalisé dernièrement de bonnes performances. Il faudra aussi se méfier des Comores qui ont fait tomber des mastodontes et donné du tournis à d’autres tels que le Cameroun.

Dans le groupe D, le Nigéria et l’Egypte sont confiants de poursuivre l’aventure. Mais il ne faut pas non plus sous-estimer la Guinée Bissau et le Soudan, qui peuvent créer une surprise.

Candidates à la victoire finale, l’Algérie et la Côte d’Ivoire vont s’affronter dans les matchs du groupe E. Les deux nations devraient faire attention à la Sierra Leone, qui a récemment éliminé le Bénin, quart de finaliste de la CAN 2019, et la Guinée Equatoriale, qui est peut-être le candidat le moins reluisant.

Enfin, la Tunisie, le Mali et la Mauritanie se retrouvent dans le même groupe, comme en 2019, avec cette fois la Gambie qui s’est invitée elle aussi pour la première CAN de son histoire. Tunisiens et Maliens partiront avec les faveurs des pronostics.

 Hamed JUNIOR

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