Campagne cotonnière 2020-2021 : Le comité de haut-niveau prend la «température des champs»

Campagne cotonnière 2020-2021 : Le comité de haut-niveau prend la «température des champs»

Le vendredi 18 septembre 2020, Harouna Kaboré, ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, par ailleurs, président du comité de haut-niveau pour la relance de la filière coton et plusieurs membres dudit comité, ont visité des champs de coton dans la région de Houndé. L’objectif de cette sortie du comité est de constater de visu la physionomie des champs.

 

Trois champs dans la région cotonnière de Houndé ont été visités par la mission du comité de haut-niveau. Founzan, Boni et Dankari sont les trois localités où la délégation s’est rendue.  Le premier champ visité à Founzan, appartient à Pangapobé Lowé. Sa production cotonnière s’étend sur une superficie totale de 45,13 hectares. Mais celle du champ visité est de 28,55 hectares. Le producteur est serein.

Car dit-il, «Les intrants (semences pesticides et engrais) de la campagne 2020-2021 sont d’une bonne qualité. Si la pluviométrie ne fait pas défaut et que des attaques microbiennes de dernière minute ne surviennent pas, j’espère avoir 1 300 tonnes à l’hectare». La surveillance rigoureuse des éventuelles attaques est d’ailleurs le message fort donné par Wilfried Yaméogo Directeur général (DG) de la SOFITEX. «La physionomie des parcelles que nous avons visitées présage une bonne récolte. Par ailleurs, il est important de noter que le processus de croissance du cotonnier est en cours et il est important que les producteurs au stade des traitements phytosanitaires, puissent se donner à l’ouvrage, pour que les traitements soient faits dans le bon timing, afin que les parcelles soient bien protégées. Nous sommes à une période critique où nous pouvions avoir une invasion d’attaques parasitaires. Mais nous sommes organisés de sorte à pouvoir faire face à ces phénomènes que nous redoutons…», a insisté le DG.

Les deux autres champs de 6,37 et de 39,11 hectares visités, sont respectivement de Hamadou Kassia (Boni) et de Tuan Kakuy (Dankari). Les deux parcelles ont une physionomie prometteuse d’une bonne récolte d‘où la satisfaction du président du comité Harouna Kaboré et du vice-président Salifou Ouédraogo, ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydro-agricoles. Selon Harouna Kaboré, l’objectif de la relance est non seulement de pouvoir réoccuper la première place de producteur de coton en Afrique de l’Ouest, mais aussi de pouvoir transformer sur place 25% de la production.

«La filière coton est porteuse à notre économie. Tous nos projets d’industrialisation sont basés sur cette filière. Elle est l’une des filières qui peut nous permettre d’améliorer un tant soit peu notre balance commerciale. Si nous arrivons à faire des produits finis à base de cette spéculation, cela nous évitera de sortir des devises. Pour terminer, c’est d’encourager les producteurs à maintenir le cap de la rentabilité à l’hectare et souhaiter que nous puissions d’ici là, transformer sur place au moins 25% de notre production. La visite du jour a pris fin à la satisfaction des autorités et surtout des cotonculteurs qui ont bien apprécié l’accompagnement de l’État .

Arrêt sur le comité de haut-niveau

Suite à la crise dans la filière coton de 2017-2018, le gouvernement burkinabè s’est engagé à accompagner les producteurs. C’est ainsi que le comité de haut-niveau pour le suivi de la production a été mis en place. Composé de plusieurs acteurs, ce comité a pu convaincre les producteurs par des actions.

C’est ainsi que de faux groupements de producteurs de coton (au moins 700 GPC) ont été extirpés du lot. Les 11 milliards d’impayés qui existaient au sein de la production sont remboursés par l’Etat. Toujours dans la dynamique de la relance, l’engrais est subventionné à hauteur de 4 000 F CFA. Les producteurs de coton sont permanemment en contacte avec le comité de haut-niveau pour trouver des solutions aux éventuelles difficultés. Disons que le comité de haut-niveau a vu le jour pour redonner confiance aux cotonculteurs. L’évolution positive des campagnes cotonnières donne raison à l’Etat d’avoir mis en place cette structure.

 Boroma Sanon

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