CAN 2019 : Entrée prometteuse du Cameroun, champion en titre !

CAN 2019 : Entrée prometteuse du Cameroun, champion en titre !

Tenant du titre, le Cameroun ne lâchera pas sa couronne continentale si facilement. Le sélectionneur des Lions indomptables, Clarence Seedorf, a prévenu tout le monde avant l’entrée en lice de son équipe hier mardi face à la Guinée-Bissau, dans le cadre de la 1ère journée du groupe F. Et ses joueurs ont fait le boulot, comme des grands, même si tout n’a pas été facile contre de valeureux adversaires, vaincus sur le score de 2 buts à 0.

Ce sont d’ailleurs les Guinéens qui se procuraient la première occasion franche de cette rencontre, mais la frappe de Pelé passait finalement à quelques centimètres de la cage d’Onana ! Un premier avertissement. Avant la pause, la domination camerounaise ne faisait aucun doute, mais les Lions ne parvenaient pas à se montrer dangereux. Dès le retour des vestiaires, le capitaine Choupo-Moting sonnait rapidement la révolte. D’une belle frappe aux 16 mètres, le Parisien obligeait Mendes à se détendre. Puis, plus rien… ou juste une petite frayeur signée Manconi, qui manquait de peu l’ouverture du score sur un superbe tir lointain. Alors que les deux équipes se dirigeaient vers un match nul, Yaya Banana faisait finalement trembler les filets en reprenant un corner de la tête (67e).

Le Cameroun se réveillait enfin. Et deux minutes plus tard, Stéphane Bahoken profitait d’une partie de billard dans la surface pour doubler la mise sur son premier ballon (69e) ! Les hommes de Seedorf se mettaient à l’abri, et heureusement pour eux, puisque Piqueti pensait égaliser mais sa tête heurtait finalement le poteau, et Soares manquait l’immanquable sur un corner dans la foulée.

Fidèle à son statut de favori, le Cameroun démarre donc bien sa CAN et prend provisoirement la tête du groupe F, en attendant la rencontre entre le Ghana et le Bénin plus tard dans la soirée. Deux adversaires redoutables que la bande à Choupo-Moting rencontrera par la suite. Face à eux, il ne faudra pas attendre la seconde période pour commencer à jouer. Dans une CAN à 24 qui n’a pas encore véritablement démontré la pertinence de sa large ouverture, les favoris, exceptée la Guinée qui a partagé la poire en deux face à Madagascar ont assuré la mise d’entrée, malgré un allumage poussif de quelques-uns.

Si pour certains observateurs une surprise est possible en Egypte, leur postulat repose essentiellement sur le fait que les grandes nations, truffées de joueurs professionnels arrivent à cette compétition, physiquement émoussés par un calendrier hyper chargé pour certains. A l’opposé, certaines petites nations, composées de joueurs en manque de temps de jeu, vont aborder le rendez-vous avec de l’énergie et une envie à revendre. Encore faut-il apporter à cet enthousiasme, une bonne dose rationnelle, au risque de voir l’héroïsme des débuts, voler en éclat dans cette longue compétition qui demande beaucoup plus de métier que d’euphorie.

En tous les cas, à peine quelques matchs du premier tour entamé, l’opportunité de disputer la CAN en juin au lieu de janvier comme de par le passé se pose avec acuité, au regard de la qualité presque décevante des premières confrontations. La canicule étant quasi inténable en cette période au pays des pharaons. Et même avec les pauses désaltérantes, on sent les joueurs suffoquer sur le rectangle vert. On ne peut certes pas occulter que d’autres compétions inter-nations se déroulent en cette période de fin de saison, où les muscles aspirent au repos qu’au don de soi, mais de toute évidence, le football africain, toujours englué dans ses éternels dédales de primes impayées et d’organisation, n’a pas encore atteint un tel niveau de dépassement.

Il est certes un peu trop tôt pour tirer un bilan, mais tout laisse penser que la plus prestigieuse des compétions sportives africaines, programmée à présent pour se disputer en fin de saison, voit sa magie, son charme et sa spontanéité se diluer dans les intérêts du football européen. Ce qu’avait eu le mérite de refuser le vieux lion Issa Hayatou.

Hamed Junior

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