CAN 2019 : L’Algérie et la Tunisie sauvent la fête devant la Côte d’Ivoire et Madagascar

CAN 2019 : L’Algérie et la Tunisie sauvent la fête devant la Côte d’Ivoire et Madagascar

Pour la première fois depuis 2010, l’Algérie jouera les demi-finales de la CAN. Dominateurs mais particulièrement maladroits, les Fennecs ont finalement pris le dessus sur la Côte d’Ivoire (1-1, 4-3 tab), hier jeudi, lors des quarts de finale à Suez. La Tunisie elle, a brisé le rêve des malgaches sur le score sévère de 3 buts à 0.

Oubliée la frustration de 2015 et l’élimination de l’Algérie par la Côte d’Ivoire à ce même stade des quarts de finale. Comme en 2010, les Fennecs ont eu le dernier mot face aux Eléphants pour se hisser jusqu’aux demi-finales de la Coupe d’Afrique des nations 2019, ce jeudi à Suez. Une issue longtemps incertaine que les hommes de Djamel Belmadi ont acquise au bout du suspense, via les tirs au but, alors que le score était de 1-1 au terme du temps réglementaire et de la prolongation.

À peine commencé, le match prenait un rythme fou. Créditée de la meilleure attaque et de la meilleure défense de la compétition à l’amorce de ce quart, l’Algérie a fait honneur à son statut d’épouvantail d’entrée de match, en imprimant un gros rythme pour déstabiliser les lignes adverses. Si la première grosse opportunité est ivoirienne, un tir de Serey Dié détourné par M’Bolhi sur son poteau (5e), les Algériens, à force de presser haut, ne tardent pas à trouver la faille. Bounedjah se bat sur le flanc gauche pour servir en retrait dans la surface un Feghouli dont la reprise fait mouche (1-0, 20e).  L’Algérie a cru avoir fait le plus dur avec ce but.

Dès l’entame de la seconde période, les Fennecs s’offrent une occasion de break après une sortie musclée de Gbohouo à l’encontre de Bounedjah. Seulement ce dernier loupe le penalty qui se présente à lui, l’expédiant sur la barre transversale (48e). L’Algérie vient de laisser s’envoler une balle de match, ce don ne manquent pas de profiter aux Eléphants.  Après un rush de Wilfried Zaha, Jonathan Kodjia a récupéré le ballon, fixé la défense algérienne avant d’égaliser d’une frappe du gauche déclenchée hors de la surface (62e).

Contrariés, les Algériens se rebellaient mais ni Mahrez (68e), ni Guedioura (83e) ne parvenaient à faire la différence. À la fin des 90 minutes, les deux équipes ne s’étaient pas départagées et les prolongations étaient inévitables.

Hormis une énorme occasion de Slimani de la tête (114e), les prolongations, dominées par les Algériens, ne voyaient aucune équipe prendre le pas sur l’autre et la séance des tirs au but allait commencer.

Lors d’une séance de tirs au but insoutenable, Raïs M’bohli a détourné la frappe de Wilfried Bony. Youcef Belaïdi a eu la qualification au bout du pied mais il a trouvé le poteau lors de la 5e tentative des Fennecs. Serey Dié a eu l’opportunité de remettre les deux équipes à égalité mais son tir a heurté le même poteau que Belaïdi. Pour la première fois depuis 2010, l’Algérie atteint donc le dernier carré de la CAN. Avec une demie programmée contre le Nigeria, au Caire, le 14 juillet prochain.

Comme investie de mission par les 25 millions de Malgaches (4e plus grande île du monde), la sélection Malgache a véritablement été l’agréable surprise de cette 32e édition de la CAN. Difficile à manœuvrer, Madagascar a tristement déposé les armes devant la Tunisie, sous le regard du président Andry Rajoelina, venu en personne booster les ambassadeurs de son pays. Le meilleur a certes gagné, mais comme s’il ne s’agissait que d’une farce (ou d’un cauchemar pour la RD Congo), cette île perdue dans l’océan indien a réussi le tour de force d’inscrire son onze national sur les tablettes du football africain.

Ce football qui sait nourrir les surprises les plus inattendues sait aussi faire preuve de logique. Ce fut le cas hier, lors de la dernière journée de ces quarts de finale qui ont enregistré les qualifications de l’Algérie et de la Tunisie, au détriment des Eléphants de la Côte d’Ivoire et de Madagascar. Le Maroc et le pays organisateur l’Egypte sortis, l’honneur de défendre la sphère footballistique du Nord du continent revient aux Fennecs et aux Aigles de Carthage.

Du coup, la crainte inavouée des organisateurs de devoir disputer les matchs du dernier carré dans des stades dégarnis s’estompe quelque peu. Même si l’élimination du pays organisateur réduit considérablement l’engouement du public local, les organisateurs peuvent encore compter sur l’élan festif et parfois théâtral des supporters algériens et tunisiens qui courent après les délices enivrants d’un triomphe, qu’ils n’ont plus connu depuis 90 pour les premiers cités et 2004 pour les seconds.

Hamed Junior

COMMENTAIRES

WORDPRESS: 0
Aujourd'hui au Faso

GRATUIT
VOIR