Les matchs des 8es de finale ont connu leur dénouement hier lundi, avec les oppositions Mali–Côte d’Ivoire et Ghana–Tunisie. Le derby de l’Afrique de l’Ouest à une fois de plus tourné au désavantage du Mali (1 à 0), comme si une malédiction plombait les ailes des Aigles. Le verdict du match Ghana–Tunisie est tombé à l’issue des tirs aux buts en faveur des Aigles de Carthage (5 à 4).
Les premières rencontres officielles entre la Côte d’Ivoire et le Mali datent de la période des indépendances. Les archives de la double confrontation des années 69 ressortent un solde d’un nul de 0 à 0 et une large victoire des Ivoiriens sur le score de 4 buts à 0. Depuis lors, les Aigles ont toujours subi un revers devant les Eléphants, excepté quelques matchs nuls.
Loin de leur base tous les deux, les signaux semblaient favorables aux Aigles maliens en ces 8es de finale et le début de la partie va le confirmer. Mal en point, la sélection ivoirienne jusque-là peu convaincante va subir le jeu. Les Maliens, boostés par l’alléchante prime promise par Koulouba, mais surtout par l’envie de revanche ruminée depuis pratiquement deux générations, vont prendre le jeu à leur compte, en multipliant les assauts. Hélas, ils ne parviendront pas à s’imposer, malgré les nombreuses occasions de buts. Même l’aubaine que leur a offert le gardien de but ivoirien, suite à une faute de main sur un corner, leur passe sous le nez. Les 45 premières minutes seront marquées par une domination stérile du géant attaquant malien Maréga et ses camarades.
La deuxième période va enregistrer un meilleur visage des Eléphants, qui ont eu le mérite de résister, avec l’espoir que l’oxygénation apportera un punch salutaire. C’était bien vu. Usés par leurs nombreux raides infructueux, essentiellement dû à la maladresse et à des déchets techniques inconcevables à ce niveau de la compétition, les Maliens vont connaître une baisse de régime. Obnubilés par ce coup de bec mortel qui demande impérativement à être planté, les Aigles commettent l’imprudence de baisser la garde. Surpris par une longue balle presqu’anodine, Wilfried Zaha, sur une sortie mal maîtrisée du gardien de but malien, réussi à pousser le cuir au fond de la cage. Le but fatal. Les déboulés d’Adama Traoré, qui aurait fait passer un rude après-midi au latéral gauche ivoirien, n’apportera pas l’égalisation espérée.
Invaincus depuis le début de la compétition, les Aigles du Mali sont tombés aux pieds des Eléphants de Côte d’Ivoire, leur bête noire. Devant ces Pachydermes qui n’auront rien démontré de probant, le Mali laisse filer le ticket qualificatif et renforce le mythe qui entoure ce derby de la sous-région ouest-africaine. Le sélectionneur Magassouba et ses garçons peuvent nourrir des regrets, tant ils avaient les cartes de ces 8es de finale en main. Nul doute qu’à Bamako, Ségou, Kidal et autres contrées pastorales maliennes, la soirée a été morose. C’est à se demander pourquoi diable, le Djoliba devient un long fleuve tranquille devant les Pachydermes ivoiriens…
Alors qu’on s’attendait à une soirée cauchemardesque pour les Aigles venus de Carthage, c’est plutôt le Ghana qui, après une première période sous contrôle, allait subir le jeu. Avec un bilan de 3 matchs nuls dont un 0 à 0 face à la Mauritanie, les résultats du premier tour des Aigles de Carthage ne présageaient nullement une suite heureuse. Pénalisés en première période par un but (Andrew Ayew) valable refusé, les Ghanéens vont encaisser un but (Khenissi 73e mn) avant de revenir dans la partie, grâce à un auto-goal du Tunisien Bedoui (91e mn) qui leur permet d’arracher les prolongations lesquelles prolongations n’ont rien donné en dépit de la reprise en vrille de Jordan Ayew à la 112e mn. Place aux ‘’tuants’’ tirs aux buts et là, Alain Giresse a eu le nez creux en remplaçant Hassen le gardien de but qui a longuement pesté par Ben Mustapha. Et voici les Aigles de Carthage en quart de finale contre Madagascar.
Hamed Junior
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