CAN 2019 : Pharaons bien adossés aux pyramides, piège pour le Syli,  envol des Aigles et Léopards en pole repêchage

CAN 2019 : Pharaons bien adossés aux pyramides, piège pour le Syli, envol des Aigles et Léopards en pole repêchage

Vainqueur devant le Burundi (1 à 0) lors de son entrée en lice, le Nigeria du technicien germano-français Gernot Rhor est le premier qualifié des huitièmes de finales de cette CAN. Considéré avant le coup d’envoi de la compétion comme l’un des favoris, le Syli national n’a pas survécu à la fournaise du stade d’Alexandrie. Après son nul face à la néophyte formation de Madagascar, la Guinée, dans une partie qui semblait pourtant équilibrée, à cédé les 3 points de la deuxième journée, sur un score étriqué de 1 but à 0, au terme d’un match assez moyen.

Avec trois titres au palmarès, le Nigeria qui revient sur les tablettes de la Coupe d’Afrique des nations après son sacre devant les Etalons du Burkina en 2013, entend voler haut, avec l’espoir que le soleil égyptien qui semble s’être rapproché de quelques années lumières, ne brûlera pas ses ailes. En tous les cas, avec deux victoires, les «Supers Eagles» occupent la tête du groupe B, sans avoir véritablement proposé un football de grande classe. D’ailleurs, le score étriqué des deux matchs démontre à souhait, le manque de relief de cette sélection nigériane, dont le principe semble être celui de tournoyer à perte de temps, avant de porter le coup de bec gagnant. Hier en début d’après-midi, le Syli national l’a appris à ses dépens, sur un corner.

Après deux sorties soldées par 1 point au compteur, le Syli national est en mauvaise posture pour une sélection qui nourrissait de légitime ambition. Premier devant la Côte d’Ivoire lors des phases éliminatoires, la Guinée qui s’est attachée les services de l’expérimenté Paul Put avait bonne allure, avec des joueurs comme Naby Keïta (physiquement diminué par une blessure), le Bordeaulais François Kamano ou encore Ibrahim Traoré le sociétaire de Gladbach.

Ce reluisant capital humain mis à part, le président Alpha Condé qui flairait en cette CAN un probable raccourcie pour un troisième mandat, n’a pas lésiné sur les moyens. Le contingent guinéen (dirigeants, supporters, journalistes) serait l’un, si non le plus important des délégations présentes au bord du Nil. Après deux matchs, l’espoir d’huiler le forcing vers une troisième investiture semble bien hypothéqué. Mal inspiré et sans doute diminué par la canicule égyptienne et quelque peu miné par l’atmosphère interne, la récupe espérée par le vielle homme de la Basse-Guinée risque de se noyer dans les eaux chaudes du Nil. A moins que le rang de meilleur troisième qui reste possible, viennent réanimer les ambitions enfouies.

Dans les mêmes conditions de température élevée, l’Ouganda qui avait la possibilité d’entrevoir les huitièmes de finales en cas de victoire devant le Zimbabwe, s’est contenté de s’en approcher. Dans un match plaisant à regarder avec beaucoup de situations intéressantes, les deux équipes se sont quittées sur un match nul logique de 1 but partout.

Grâce à un pressing intensif dès le coup d’envoi, l’Ouganda ouvrait la marque en premier grâce à Emmanuel Okwi au terme d’une action collective impressionnante (12e). Rapidement fatigués avec ce pressing, les joueurs de Sébastien Desabre reculaient au fur et à mesure des minutes. Dominateurs, les Zimbabwéens égalisaient quelques minutes avant la pause par l’intermédiaire de Khama Billiat, parfaitement servi par Karuru (40e). À la pause, le score de parité était logique entre deux équipes joueuses.

L’Égypte jouant derrière, le stade du Caire se remplissait au fur et à mesure et nous offrait une ambiance particulière. Parfaitement servi, Knowledge Musona manquait totalement sa frappe, seul à 5 mètres du but vide et ne permettait pas à son équipe de passer devant pour la première fois (51e). Fatiguées, les deux équipes laissaient beaucoup d’espaces dans le dos des défenses et Patrick Kaddu n’était pas loin de marquer le but de la victoire mais sa frappe finissait derrière le but de Chigova (75e). Au final, les deux équipes se séparent sur un très bon match nul qui met l’Ouganda (4 points) en bonne position pour la qualification en huitièmes.

Dans ce groupe A du Caire, la deuxième sortie du pays organisateur était attendu avec beaucoup de ferveur, mais aussi avec beaucoup de circonspections. Sur ses installations, les Pharaons ont effectué une première sortie jugée approximative, ne réussissant à rafler la mise devant le Zimbabwe que sur la plus petite des marques. 1 à 0. Devant une sélection de la RD Congo qui joue sa survie, les Pharaons gagnaient à élever le niveau de la confrontation. Mais dans ces conditions de température et les aléas qu’elle engendre, l’essentielle semble être celui de garantir le gain de la partie. Aux oubliettes le spectacle. En dehors du Mali qui a cartonné la Mauritanie (4 buts à 1) et des nuls de 2 buts partout entre le la Guinée et Madagascar d’une part et entre le Bénin et le Ghana d’autre part, les favoris se contentent du minimum syndical. Cela s’est encore vérifié avec le pays organisateur, même s’il a composté son ticket des 8e de finales sur un retentissant 2-0.

Les Pharaons désormais bien adossés aux pyramides ont donc élimé les griffes des Léopards de la RD Congo qui ont démontré malgré cette défaite qu’ils avaient quelque chose sous les crampons, et peuvent espérer un repêchage après le 3e match.  Malchanceuse avec deux tirs sur la barre transversale, la RD Congo qui traine sa première défaite tel un boulet, n’a pu rien faire devant un Mohamed Salah qui a retrouvé sa plénitude et un Trezeguet insaisissable. Hier la CAN est montée d’un cran en compétitivité, car on a vu des équipes mouiller le maillot et les rebonds étaient de bonne facture.

Hamed Junior

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