CAN 2021 : Le sol se dérobe sous les pieds des Blacks stars,  la voute céleste s’effondre sur les Fennecs d’Algérie !

CAN 2021 : Le sol se dérobe sous les pieds des Blacks stars, la voute céleste s’effondre sur les Fennecs d’Algérie !

Deuxièmes du groupe A, derrière le Cameroun, les Etalons du Burkina vont faire face aux Panthères du Gabon ce dimanche. Un 8e de finale qui s’annonce équilibré, mais les garçons du sélectionneur Kamou Malo devraient se méfier de cette sélection gabonaise qui apprend à se transcender sans ses vedettes Aubameyang et Lemina.

Jaugés comme l’une des trouble-fêtes possibles de cette Coupe d’Afrique des nations (CAN), les Etalons du Burkina ont dû remobiliser leurs forces pour s’extirper d’un groupe qui renfermait quelques pièges. D’abord contre le pays organisateur qui n’avait pas que les cartes sportives en main, ensuite face aux Requins Bleus du Cap-Vert et aux Antilopes éthiopiennes qui n’étaient certainement pas en tourisme au Cameroun.

La logique étant respectée dans le groupe A, avec la sortie en tête du Cameroun suivi du Burkina, l’obstacle des 8e de finale est une panthère aux dents bien longues. Logées dans le groupe C, les Panthères du Gabon ont dominé les Comores sur la courte victoire de 1 but à 0. Mais les faits d’armes de ce premier tour reste le match nul de 2 buts partout enregistré devant les Lions de l’Atlas (Maroc) et la répartition équitable (1 à 1) des points face au Ghana. Autant dire que les Panthères atterrissent aux 8e de finale avec des références non négligeables.

Les Burkinabè eux, sont moins fringants avec une défense qui a concédé 3 penaltys en 3 sorties et qui peinent à convaincre malgré quelques indices prometteuses. Si le match amical (gagné 3 buts à 0) contre le Gabon permet aux Etalons de surfer sur une vague optimiste, il est à rappeler qu’en deux rencontres de phase finale de CAN, la contreperformance des Panthères se résume en un match nul de 1 à 1 à Libreville en 2017. En 2015, ils avaient défait le Burkina sur le score de 2 buts à 0.

Ainsi configuré, les Etalons du Burkina gagneraient à prendre leur adversaire de dimanche après-midi très au sérieux. L’emblématique capitaine et buteur Aubameyang et Lemina ne seront certes pas de la partie, mais ces jeunes fauves ont développé assez rapidement un surprenant instinct de chasse. Mieux, l’absence de ces deux chefs du troupeau a aiguisé l’appétit vorace de la meute. Cependant, la posture de méfiance est commune aux deux prétendants aux 1\4 de finale. Jeunes, volontaires et débarrassés de tous complexes, les Etalons du Burkina sont capables d’incarner à la perfection, leur rôle de trouble-fête, un peu comme en 2013 et en 2017 où au grand dam des habitués aux lauriers, ils s’étaient frayer un chemin d’argent puis de bronze. En termes clairs, il serait imprudent d’enterrer les Etalons !

Incontestables favoris de la compétition, les Lions de la Téranga ont belle allure avec un Sadio étincellent et dans les perches le meilleur gardien du monde Edouard Mendy. Mais le Sénégal après 3 matchs soldés par 2 nuls et une victoire, n’a pas encore véritablement prouvé la force de sa griffure, encore moins le tranchage de ses crocs. Dans cette forêt dense camerounaise, les Lions du Sénégal se sont jusque-là contentés du menu fretin rodant autour de leur tanière. Ces 8e de finale annoncent peut-être le début de la grande chasse. De ce point de vue, le Cap-Vert risque fort bien de faire les frais des ambitions sénégalaises.

Si le sol s’est dérobé sous les pieds des frères Ayew et compagnie, éliminés dès le premier tour, pour l’Algérie, c’est la voute céleste qui s’est effondrée sur sa tête. Contrariée par la Sierra-Leone (0 à 0), contestée par la Guinée Equatoriale (1 à 0) et éjectée par les Eléphants de la Côte d’Ivoire (3 à 1), l’Algérie, rapidement stoppée dans sa série de matchs (35) sans défaite, est sortie par la petite porte. En réalité, la descente aux enfers des Fennecs d’Algérie a débuté un soir du 16 novembre, lorsque les Etalons ont ramené le point du nul de leur expédition au cœur du chaudron de Blida. Les observateurs avertis avaient alors compris que le renard des sables (Fennec) n’était pas fait de poils inoxydables. La démonstration a été faite au bout de 3 matchs. De quoi ramener le sélectionneur Djamel Belmadi sur terre, lui qui se prenait parfois pour Anzar, le maître de la pluie et de l’eau. 

Dans cette compétition peu prolifique en but où le Nigeria (3 matchs pour autant de victoires) se dégage comme le grand favori, deux néophytes ont réussi à pousser les portes d’entrées des 8e de finale. Il s’agit des Comores et de la Gambie qui sont à leurs premières participations à une phase finale de Coupe d’ Afrique. A ces deux nouveaux, il faut ajouter l’inhabitué Malawie qui a réussi à garder momentanément ses chances intactes dans la course pour le titre. Le tenant du titre étant out, on peut se demander jusqu’où iront-ils ? Toute la question est là, aussi pertinente que valable pour tous les prétendants à dame coupe d’Afrique. Et elle résume à elle seule, toute la beauté du football…

Hamed Junior

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