Dès sa première journée, la 34e édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) Côte d’Ivoire 2023 est en train d’offrir un régal aux friands de football offensif. Après que les Lions de Teranga et ceux de l’Atlas, tout cross déployés aient croqué leurs adversaires, hier ce fut au tour de la Guinée-Equatoriale d’étrier la Guinée-Bissau sur le score de 4 buts à 2.
Surnommée le Nzalang nacional (le Tonner), la Guinée-Equatoriale a fait tonner la foudre sur la Guinée-Bissau. 4 buts à 2 dont un triplé d’Emilio Nsue, la Guinée-Equatoriale a anéanti l’espoir de la Guinée-Bissau, assurant au passage le spectacle.
Loin du football stéréotypé européen avec ses codes d’intérêts sponsoring et financiers, le football africain retrouve sur ses terres, son instinct vivace et sa folie spectaculaire, capable de retenir aussi bien une femme en route pour le marché qu’un paysan après une journée de dur labeur.
Auteur d’un triplé qui n’est pas loin d’envoyer son pays la Guinée-Equatoriale au second tour, Emilio Nsue, le bourreau de la Guinée-Bissau, réussit là, un «coup du chapeau» jamais réalisé depuis 2008.
Dans la cuvette du stade Alassane Ouattara, le choc des deux poids lourds du groupe A a tourné à l’avantage du Nigeria. Dans ce match où le Nigeria jouait sa survie, la première partie a plutôt été équilibrée. Bien campés dans leur nouveau jardin, les Eléphants vont répondre avec succès à la mobilité offensive nigériane.
A force de s’adapter à l’allure du turboréacteur des Super Eagles, le majestueux Eléphant, quoi que soutenu par tout un peuple drapé aux couleurs nationales, a fini par perdre sa fraîcheur et sa sérénité. Le penalty exécuté en force par Ekong démontre toute la détermination du Nigeria qui entend rattraper son faux pas contre la Guinée-Equatoriale (1 à 1), quitte à mettre le pays hôte dans une posture inconfortable.
Cette défaite contre le Nigeria ne remet certes pas la qualification de la Côte d’Ivoire en cause, mais devant le premier sérieux adversaire du groupe, les Eléphants, faute de relever le niveau de son lexique footballistique, n’ont pas rassuré.
De toute évidence, ce zéro point de la deuxième journée est reçu telle une douche froide, d’autant plus que non seulement il peut déloger les Eléphants de leur jardin d’Ebimpé, mais les Ivoiriens réalisent que leur onze national est vulnérable. Au terme des 90 mn de jeu contre le Nigeria, l’Eléphant s’est cassé une patte. De quoi troubler le sommeil de toute la Côte d’Ivoire !
La troisième opposition de cette soirée mettant aux prises Ghanéens et Egyptiens n’a pas désigné de vainqueur. Très prolifique en buts (4) sur l’ensemble du match, ce duel entre les Black Stars et les Pharaons s’est soldé par un match nul , 2 buts partout. Très ouvert et heurté, il a fallu attendre la quarantième minute de jeu, pour voir l’ouverture du score par le prodige ghanéen Mohamed Kudus qui après une action collective menée dans le temps additionnel (45’+3) déclenche une frappe imparable pour le portier égyptien. Double coup dur pour les Egyptiens qui perdaient leur joueur –vedette Mohamed Salah quelques minutes plus tôt. La joie sera du reste de courte durée pour les Ghanéens qui seront rejoints au score à la 69e minute, bien aidés par une défense ghanéenne très statique. Omar Marmoush remet donc les pendules à l’heure. Mais à la 71e minute, le même Kudus, revient à la charge et signe un doublé. Même scénario que le premier but, sur une erreur, Mostafa Mohamed (74e minute) ramène son pays à hauteur des Black Stars. 2-2, c’est le score final dans ce groupe B mené par les surprenants Capverdiens et où tout se jouera lors de la troisième et dernière journée.
La rédaction
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