CAN 2023 en Côte d’Ivoire : Le pays hôte rêve d’un 3e sacre, les Lions de Sadio d’un 2e, les Pharaons de Salah décidés et les Etalons l’atout coeur !

CAN 2023 en Côte d’Ivoire : Le pays hôte rêve d’un 3e sacre, les Lions de Sadio d’un 2e, les Pharaons de Salah décidés et les Etalons l’atout coeur !

Demain s’ouvre au stade Alassane Ouattara d’Ebimpé, la 34e édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football, avec ce qu’il est convenu d’appeler le gratin du ballon rond continental. Des Egyptiens, rois d’Afrique avec sept sacres (dont trois consécutifs entre 2006 et 2010), aux Sénégalais, champions en titre, en passant par les Ghanéens et les Camerounais autres cadors du continent, il ne faut surtout pas commettre l’impardonnable anomalie d’oublier les hôtes Eléphants qui se fixent l’objectif de barrir le plus bruyamment possible sur leurs terres, et les Marocains dont le parcours lors du dernier Mondial inspire le respect et la crainte. Tous rêvent du Graal au soir du 11 février prochain et tous, ont les arguments nécessaires pour l’accomplir. C’est dire que les joutes footballistiques seront serrées et que pour s’adjuger les faveurs de dame coupe, il va falloir sortir le grand jeu, dans une ambiance festive dont seuls les Ivoiriens ont le secret.

Si les «monstres» cités plus haut, auxquels il faut ajouter quelques caciques tels que les Fennecs d’Algérie ou encore les Aigles de Carthage, auront incontestablement les faveurs des pronostics, l’atout cœur de tout le peuple burkinabè reste sans conteste le onze national, en dépit des querelles byzantines sur fond de mercantilisme inconvenant et les supputations «technico-tactiques» sur les choix de l’entraîneur, la forme physique et mentale des joueurs. Passons outre ces chimères de footeux dépités aux verves versatiles, capables en cas de vent favorable, d’argumenter toute chevauchée noble de nos équidés au bord de la Lagune ébrié.

Prise en main par Hubert Velud, l’équipe nationale du Burkina arrive en terre ivoirienne avec des ambitions légitimes. Le capitaine Bertrand Traoré et ses camarades présentent un groupe qui a peu varié depuis la CAN camerounaise. C’est dire qu’il a gagné en maturité et en sérénité dans la gestion de ses matchs. A preuve, il lui aura fallu quatre matches pour se qualifier à cette CAN, ce qui n’était jamais arrivé dans l’histoire de notre football. Mieux, l’entraîneur a réussi à vaincre le «syndrome» ivoirien en battant les Éléphants lors d’un match qui n’avait d’amical que le nom, quand on connaît la saine rivalité sportive qui existe entre les deux pays.

On ne peut pas nier que la machine a failli quelque peu se gripper ces derniers temps, en raison des blessures des ténors du team national et la relative «pauvreté» du potentiel de l’écurie. Il faut reconnaitre que contrairement au Nigeria, à la Côte d’Ivoire, au Sénégal ou au Maroc, le Burkina n’a pas forcément l’embarras du choix et ce fait ne permet pas toujours d’aller plus loin dans ses schémas de jeu et dans une animation plus aboutie et plus efficace.

A quelques heures de son entrée en lice contre la Mauritanie, on peut affirmer, au vu des derniers matchs de préparation, que les Etalons ne vont pas chez le voisin pour faire de la figuration. En dépit d’une courte défaite face à l’Iran qui, faut-il le rappeler, occupe une place honorable dans le gotha mondial, les Etalons ont fait bonne figure.

La sélection burkinabè n’a certes pas l’allure du Lion sénégalais, camerounais ou de l’Atlas, mais édifiée sur la volonté, l’honneur et la solidarité, avec son mélange de cadres aguerris et de jeunes pousses aux dents longues, elle peut faire valoir ses ambitions devant n’importe quel adversaire. Il faudra cependant que le coach soit plus rigoureux dans la gestion du mental de ses boys pour les amener à se transcender voire à se transformer selon les circonstances.

Les barons du football africain doivent se le tenir pour dit, les Étalons se sont fait une place parmi les favoris du continent. A Bouaké où ils seront sur un terrain conquis, les Etalons peuvent réaliser un parcours de belle facture. Les indicateurs sont au vert, même si le degré de nuisance des mains invisibles reste la grande inconnue !

Hamed JUNIOR

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