CAN 2023 : Huitièmes de finale : Les Lions Indomptables par la petite porte, le Syli national en quart

CAN 2023 : Huitièmes de finale : Les Lions Indomptables par la petite porte, le Syli national en quart

 

La phase de poule rangée dans le tiroir de l’histoire, la 34e édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) poursuit son déroulée avec autant de spectacle que de ferveur. Les premières rencontres des 8e de finale ont tenu toutes leurs promesses, devant un public enthousiaste, heureux d’accueillir une biennale du football africain, rarement aussi meublée de couleurs, d’émotions et de décibels.

Quoi de plus attrayant qu’un derby austral pour débuter ces 8e de finale ? Sur la pelouse du stade de la Paix de Bouaké, la Namibie qui accédait à ce stade de la compétition pour la première fois, n’a pas réussi l’exploit d’empêcher l’Angola d’atteindre les quarts de finale pour la deuxième fois de l’histoire de leur participation à la CAN.

Assez rapidement mis à mal par l’expulsion de son gardien de but, l’Angola réduit à 10 va, dans un football discipliné et sans fioritures, inviter la néophyte formation namibienne au respect de la hiérarchie. L’expulsion du défenseur namibien, suite à deux cartons jaunes, a équilibré les forces sur la pelouse (10 contre 10) pour le malheur des «Braves Warriors», complètement déboussolés et finalement boutés out, sur un score sans appel de 3 buts à 0.

S’il n’y avait presque pas match à Bouaké, ce fut tout autre au stade Felix Houphouët Boigny où les Lions Indomptables du Cameroun disputaient le ticket qualificatif aux Supers Eagles du Nigeria. Un match entre ces deux géants du continent n’est jamais une simple rencontre de football. Plus qu’un 8e de finale, c’est une revue historique, faite de titres et de talents. Tous les ingrédients étaient réunis pour inhaler une bonne dose enivrante telle que sait nous l’offrir la boule de cuir magique. 

Deuxième du groupe A, après avoir épinglé l’éléphant hôte sur son tableau de chasse, le Nigeria qui n’a visiblement pas digéré son échec cuisant à ce stade de la compétition lors de la dernière CAN, a affiché une envie et un sérieux implacables. A l’opposé, les Lions qu’on pensait capables de sortir des situations inconfortables n’ont rien proposé, si non qu’un Fabrice Ondoa quelque peu excité ou encore un certain généreux donateur (premier but nigérian) Omar Gonzalez. La marée verte conduite par le Napolitain Victor Oshimen était incontenable. Les Lions qui avaient accédé aux 8e de finale par un trou de rat ont quitté la compétition par une porte bien plus étroite.

Après l’Algérie, la Tunisie et le Ghana, un grand vient de tomber. Sans honneur ni gloire. Le plus navrant, c’est lorsque le sélectionneur Rigobert Song déclare sans coup férir que son bilan n’est pas négatif. Après une telle désillusion, il faut être drôlement gonflé pour prétendre avoir apporté un plus significatif au registre technique de la tanière. A fond, derrière son employé, le président Samuel Eto’o aurait affirmé sans ambages que «même si Jésus Christ devient l’entraineur de l’équipe nationale du Cameroun, de mauvaises âmes demanderont son départ». On aura compris, le «continent» surfe sur un autre level.

Au stade Alassane Ouattara d’Ebimpé, la Guinée-Equatoriale (réduite à 10), leader du groupe A a été désarmée par une sélection de la Guinée accrocheuse certes, mais pleine de baraka. Un jeu dangereux sanctionné par un rouge, un penalty manqué par la Guinée Equatoriale qui a évolué à 10 pendant plus de 35 minutes. On aurait dit qu’une bonne fée pleine de mansuétude s’est penchée sur le Syli national qui n’avait plus accédée aux quarts de finale depuis 2015 en Guinée-Equatoriale… 

 Hamed JUNIOR, envoyé spécial en Côte d’Ivoire

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