Candidature de Didier Drogba à la présidence de la FIF : L’ancien capitaine des Eléphants veut désormais diriger le navire

Candidature de Didier Drogba à la présidence de la FIF : L’ancien capitaine des Eléphants veut désormais diriger le navire

Alors que le continent attend dans une ambiance fiévreuse le tirage au sort des éliminatoires de la prochaine Coupe d’Afrique des nations (CAN), prévue pour se dérouler en Côte d’Ivoire, la Fédération ivoirienne de football (FIF) se cherche un président. Englués dans une crise qui n’a que trop durée, les Ivoiriens espèrent à travers ces prochaines élections, atteindre le bout du tunnel. Placé sous tutelle de la FIFA, le football ivoirien est désormais sur le chemin de la résurrection, reste à opérer le choix salvateur.

Quoi qu’il en soit, l’ancienne star du football ivoirien Didier Drogba a déposé ce dimanche 10 avril 2022 au siège de la Fédération ivoirienne de Football (FIF), ses dossiers de candidature. L’ancien attaquant vedette des Eléphants est candidat à la présidence de la Fédération ivoirienne de football. Dimanche dernier, c’est en présence d’une foule immense acquise à sa cause que le pachyderme ivoirien le plus adulé à travers la planète foot a officiellement déposé sa candidature au siège de l’instance dirigeante du football ivoirien à Abidjan.

L’ancien joueur de Marseille et de Chelsea qui n’est certainement pas du genre à redouter l’adversité affrontera cinq rivaux le 23 avril prochain. Yatte Elele Jean-Baptiste, Arnaud Aka, Laurent Kouakou et bien évidement les candidats les plus connus que sont Idriss Diallo et Sory Diabaté. Dans une démarche qui allie l’avenir, l’unité et le politiquement correct, Drogba qui considère la date du 23 avril comme le jour de la délivrance du football ivoirien, affirme par ailleurs s’inscrire dans «la dynamique de l’essor du football ivoirien insufflé par le chef de l’Etat il y a de cela 10 ans». Le clin d’œil n’est pas fortuit et a peut-être le mérite de saluer la neutralité observée par les dirigeants politiques ivoiriens, visiblement bien décidés à garder loin de la balance, les unités de mesure ethnico-politique et religieuse.

 Dans cette course qui se veut à chance égale, à quel pourcentage se situe celle de Drogba qui n’a pas bénéficié de la confiance de l’Association des footballeurs ivoiriens (AFI) et certains de ses anciens coéquipiers en équipe nationale ? Un peu trop éloigné du football local pour les uns, peu enclin à délier le cordon de la bourse pour d’autres, perçu à tort ou à raison par ses détracteurs comme un candidat téléguidé de l’extérieur par les instances du football africain et mondial, Didier Drogba, malgré son statut d’ancienne gloire du football africain ne part pas forcément favori dans ce scrutin, d’autant plus qu’il n’a pas (encore) le soutien véritablement escompté au sein des clubs ivoiriens.

Nonobstant cette situation d’enfant prodigue mal aimé de la famille, l’ancien capitaine des Eléphants pourra compter sur des anciens joueurs comme Bakary Koné, Sam Abouo Dominique, Kandia Traoré et bien d’autres qui, à travers une conférence de presse, ont appelé les présidents de clubs à adhérer à la vision et au programme de Renaissance du football ivoirien, prôné par Didier Drogba. Reste à savoir si cela suffira.

En tous les cas, les anciennes gloires semblent désormais bien décidées à revêtir le manteau de maître de destin du football de leur pays. De ce point de vue, Drogba sur les traces de Samuel Eto’o Fils, n’est que dans l’ordre normal du temps. Tous les deux attaquants, Eto’o et Drogba ont des personnalités différentes. Contrairement à son cadet camerounais connu pour dire tout haut ce qu’il pense, l’Ivoirien n’est pas un habitué des déclarations fracassantes. Il a toujours gardé ses distances avec les médias tandis que le Camerounais s’expose plus volontiers. Mais qu’à cela ne tienne, personne ne peut émettre un doute sur l’amour de la patrie que cultivent ces deux anciens buteurs.

Les derniers résultats engrangés par le Cameroun lors de la dernière CAN et de la qualification à la Coupe du monde Qatar 2022 sous la présidence de Samuel Eto’o Fils pourraient bien faire réfléchir les électeurs ivoiriens qui, incontestablement, auront entre les mains le samedi 23 avril, une carte non négligeable. En 2012 la Zambie, faut-il le rappeler, a remporté la CAN devant la Côte d’Ivoire et c’était sous la présidence d’un ex international, Kalusha Bwalya. L’un dans l’autre, on peut comprendre l’engouement de la population autour de la candidature de Drogba. Désabusées par des dirigeants plus motivés par les profits, que le flottement du drapeau national, les populations voient en Drogba l’homme au carnet d’adresses bien garni, capable de redorer le blason du football ivoirien.

Quel que soit le candidat qui réussira à se hisser à la tête de la structure dirigeante du football ivoirien, les chantiers en cours sont immenses. Les deux plus urgents sont naturellement l’organisation de la prochaine Coupe d’Afrique en juin 2023, et le pari de l’unité. Il faut illico presto rassembler la famille du football ivoirien, déchirée par des querelles de chapelles…

Hamed JUNIOR

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