Il n’y a pas eu match entre le Maroc et le triumvirat USA-Canada-Mexique, pour l’organisation de la Coupe du monde 2026 : l’Amérique du Nord a étrillé le Royaume chérifien par 134 voix contre 65. Hier donc, le congrès de la FIFA présidé par Gianni Infantino, en personne, n’avait donc pas à s’embarrasser de fioritures, en octroyant le mondial 2026 au trio de l’Amérique. Une FIFA, qui était d’ailleurs encline à jouer la transparence, d’autant que le cas du Qatar est toujours vivace dans les mémoires. Doha organisera certes la fête footballistique mondiale en 2022, mais sa désignation aura contribué entre autres raisons à emporter Stepp Blatter et son système. Infantino, qui dès son élection a promis de nettoyer les écuries de Blatter ne pouvait donc que montrer patte blanche, surtout que 2022, verra se déployer 48 équipes. Revenons à la bérézina marocaine pour 2026 pour dire que le pays de M6 ne peut que s’en prendre aux Africains ! Comment expliquer qu’hier à Moscou, onze fédérations africaines, notamment le Cap Vert, l’Afrique du Sud, Le Bénin, le Libéria, la Sierra-Léone, la Namibie, le Botswana, le Zimbabwe, la Guinée, le Lesotho et le Mozambique aient joué la carte United 2026 ?
A la limite, des raisons historiques dédouanent des pays tels l’Afrique du Sud, le Libéria, qui ont un lien ombilical avec l’oncle Sam. Mais quelle mouche a piqué le Bénin, la Guinée-Conakry par exemple, d’avoir glissé leurs bulletins en faveur du Canada-Mexique-USA ? Les menaces de Donald Trump ? Sans doute en partie, car pour un tel match, les lobbies financiers économiques et la diplomatie parallèle ont joué à fond la caisse, et si on y ajoute, le manque de solidarité des Africains, le match était plié d’avance. Et puis, il ne faut pas rêver lorsqu’on a vu depuis la semaine dernière, le président de la fédération de football, du Zimbabwe se prononcer pour United 2026, lui qui est un proche de Gianni Infantino, dont il a contribué à élire à la tête de la FIFA, lorsqu’on voit donc le Zimbabwe se tourner vers le trio américain, c’est qu’il y a des enjeux sonnants et trébuchants. Foot rime en effet avec fric et même déraille souvent en fric-frac.
Alors la FIFA a sans doute privilégié le football-business, l’essor du ballon rond en Afrique attendra. On peut crier donc à la discrimination de la part de la FIFA, Mais sur la planète foot, on ne badine pas avec le retour sur investissement. Le mondial Russie 2018 a coûté 13 milliards d’euros ! Il est évident qu’entre Maroc 2026, et United 2026, les bénéfices engrangés seront d’un écart abyssal. Et puis plus subjectivement, à qui Infantino doit son fauteuil en partie ? Aux USA, Mexique et Canada entre autres !
C’est une déconvenue pour le Maroc et par ricochet pour M6, qui ces dernières années a cultivé tellement un tropisme africain qu’il est revenu à l’UA, et frappe à la porte de la CEDEAO. Le souverain alaouite devra se rendre à l’évidence, que le «African first» ne fonctionne pas sur le continent et devra en tirer toutes les conséquences. Avec ça, on veut parler des Etats Unis d’Afrique ! Un beau rêve ! .
Sam Chris
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