Capture de 2 chefs de l’EIGS par les armées nigérienne et française recherchés au Burkina : Wanted, échanges d’otages et «boîtes noires» !

Capture de 2 chefs de l’EIGS par les armées nigérienne et française recherchés au Burkina : Wanted, échanges d’otages et «boîtes noires» !

Bien qu’aucune voix autorisée au Burkina Faso n’ait confirmé la capture d’Abou Maryam dit Zeid et Sita Ousseini alias Lookmane aux confins de la zone des 3 frontières, tous 2 chefs de l’EIGS, sur les têtes desquelles pendent des primes, respectives de 150 millions et 175 millions appâtées par le Burkina, même donc en l’absence de source confirmative, l’information paraît crédible. Car les recoupements médiatiques et sécuritaires nigérienne et français prêtent foi aux faits.

A chaud, c’est une belle prise de guerre qui prouve que les 2 armées ont bien bossé, se sont bien concertées et que le renseignement a été à la hauteur orwellienne ! Est-ce les primes émises par l’Etat burkinabè sur un total de 20 terroristes, C’est à dire  la cagnotte mise en jeu qui a payé ? De toute façon, Wanted ou pas le rôle des armées du Sahel et des militaires français repliés au Niger depuis la fin de Barkhane au Mali, leur mission est de combattre ces terroristes, de les neutraliser ou les capturer si possible.

C’est 2 captures suscitent une kyrielle de questions : les armées nigérienne et française vont-elles remettre Zeid et Lookmane au Burkina Faso ? Si oui, à qui l’Etat burkinabè va verser les 325 millions de F CFA ? Et du reste, les 2 armées qui ont accompli cette prouesse vont-elle accepter encaisser la somme si elles consentaient à livrer les «2 colis» ?

Si ces 2 terroristes ne sont pas remis au Burkina, où iront-ils après évidemment un «débriefing» recto-verso à leur endroit par ceux qui les ont capturés ? Et si par extraordinaire, ces 2 seigneurs du terrorisme de l’EIGS étaient livrés au Burkina Faso qu’en fera-t-il ? D’emblée, ce sont de véritables «boîtes noires», et le propre d’une boîte noire est de «parler», de livrer des secrets, des choses qu’on ignore. Pourra-t-on en l’espèce leur tirer les vers du nez sur la nébuleuse EIGS, qu’on dit tantôt vainqueur sur AQMI, tantôt en perte de vitesse face aux ouailles d’Iyad Ag Ghali ? Les 2 «boîtes noires» vont-elles se lâcher, à savoir une collaboration franche, afin de bénéficier par exemple d’une condamnation maximum et non à perpète ? Car on n’est ni dans la mafia, ni dans certains cercles religieux ou ésotériques où on peut négocier sa liberté ou ses conditions de détention contre une réelle collaboration avec la justice, en clair, jouer à la «balance», au «traitre de service». Et encore ces 2 têtes de l’EIGS pourraient être «retourner», c’est une des facettes de toute guerre pour avoir de l’ascendance en matière de renseignement sur la Katiba d’Al-Sahraoui.

Et puis si effectivement, ces deux cibles de haute valeur ajoutée étaient remises aux autorités burkinabè, elles pourraient servir pourquoi pas de monnaies d’échanges un jour contre des otages burkinabè.

Deux homologues de Zeid et Lookmane, de l’EI justement, Dadi Ould Chegoub et Omeya Ould Albakaye n’ont-ils pas été troqués, il y a plus d’une semaine contre des otages maliens ? (Le Mali a démentie 48 h après cette information)  Comme quoi, des terroristes de cet acabit sont plus utiles, vivants que neutralisés.

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