Capture du dividende démographique : Les parlementaires valident la feuille de route

Capture du dividende démographique : Les parlementaires valident la feuille de route

Il se tient les 8 et 9 janvier 2018 à Ouagadougou, un atelier de validation de la feuille de route pour la mise en œuvre de la déclaration de Ouagadougou, sur le financement adéquat de la santé, le dividende démographique et les politiques de population et de développement dans les Etats membres de la CEDEAO, de la Mauritanie et du Tchad. Par ailleurs, ce conclave des parlementaires des Etats concernés devra permettre de revenir sur l’engagement qui préconisait de ramener l’indice de fécondité à une moyenne de 3 enfants par femme.

Il avait été adopté en juillet 2017, une déclaration des parlementaires de la CEDEAO, du Tchad et de la Mauritanie, qui portait principalement sur deux défis : comment améliorer le financement de la santé d’une part et d’autre part, comment capturer le dividende démographique. Ainsi pour cette rencontre il s’agira de valider la feuille de route pour la mise en œuvre des engagements pris. Par ailleurs, l’un des engagements avait fait beaucoup de bruit et il va s’agir de donner corps à cet esprit qui a jailli, et qui est relatif à une limitation des naissances à 3 enfants par femme. Concrètement, cet atelier devra permettre de rassembler des partenaires qui avaient participé à ces travaux en juillet, pour définir les stratégies par lesquelles ils vont réaliser ces engagements. L’un des engagements stipule que chaque année, désormais les pays de la CEDEAO, le Tchad et la Mauritanie, allaient augmenter de 2% le budget alloué à la santé, à cause des problèmes d’offre de santé, de disponibilité des vaccins, etc. Sur cette base, les chefs d’Etat des localités concernées, en 2001, avaient pris l’engagement de porter ce budget à 15% de l’ensemble du budget de leur Etat, une borne qui n’a jamais été atteinte. L’autre engagement de la rencontre de juillet 2017, est relatif à la capture du dividende démographique qui doit être en rapport avec les ressources économiques. C’est cet engagement qui préconisait de ramener l’indice de fécondité autour de 3 enfants par femme. Selon Ousseini Tamboura, le président du comité d’organisation des travaux, cette suggestion n’avait pas été très bien expliquée, ce qui a valu un tollé général, et là, c’est l’occasion de revenir sur les fondamentaux techniques pour expliquer aux populations que ce n’est pas une décision arbitraire, mais que ce sont des stratégies mues par des réflexions, des évolutions scientifiques. «On a entendu souvent dire que la Chine fait un milliard d’habitants, et pourtant, elle est développée, mais on oublie de dire que le 1 milliard d’habitants de la Chine est le résultat du dividende démographique. S’il n’avait pas appliqué une politique démographique conséquente, elle sera peut-être à 7 milliards d’habitants.Aussi nous avons aussi des Etats qui ne sont pas forcément les plus nombreux en population, mais qui pèsent économiquement, diplomatiquement», explique-t-il. Par ailleurs, il s’agit pour lui, de se réunir pour clarifier cet engagement politique qui vise à faire de nos pays, des pays émergents, car on ne peut parler d’émergence, si on n’a pas maîtrisé la démographie qui puisse conduire véritablement vers cet état de fait. «Quand on décide d’avoir une population de 100 millions, il faut que l’ensemble de ces personnes soient les meilleurs hommes possibles, les mieux éduqués, car quand on fait ce nombre sans la qualité, sans l’éducation, vous ne faites que des effectifs», martèle M. Tamboura. En somme, en ce qui concerne les financements pour la capture démographique, les parlementaires disent être  à 17% du taux de financement général et quand on rentre dans les détails de ce pourcentage, les ressources consacrées aux produits contraceptifs sont de plus en plus importantes.

Larissa KABORE

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