On aurait pu dire que c’est un leader politique qui bat campagne comme on en voit depuis des décennies au Sénégal, avec sa caravane, son monde, ses hâtes-meetings…
Sauf que cette caravane-la-dite de la «Liberté» est cornaquée par bien un président de parti politique, candidat à la présidentielle de février 2024, mais, il n’est ni en précampagne, ni en campagne (déguisée peut-être) il a quitté la ville de Ziguinchor où il est maire, pour aller à Dakar pour «défier» le président Macky Sall, via la justice, qui a requis 10 années de réclusion contre lui dans l’affaire Suit-beauté, ou Adji Sarr. N’ayant pas déféré à la convocation de la chambre criminelle ni le 16 ni le 23 mai et il avait invoqué l’insécurité qui rôde autour de lui, et surtout cette justice aux ordres qui veut coûte que coûte l’empêcher d’être sur la ligne de départ de la présidentielle ! Il vient maintenant à Dakar en conquérant. De qui ?
De Ziguinchor, serpente donc une colonne de Pick-up, de véhicules, de motocyclettes, et d’une foule bigarrée acclamant le patron du PASTEF, lequel juché sur son véhicule à toit ouvrant, fait des bains de foules, s’adresse à ses ouailles. Mais évidemment, une telle caravane avant de s’ébranler doit avoir une autorisation préalable (article 96 du code pénal) ce qui n’est pas de Sonko. Ensuite, cette «caravane de la Liberté» fait dans la provocation, car Sonko ne s’en cache pas, il vient à Dakar pour dire au pouvoir que la «justice est impartiale, qu’on veut barrer la route aux opposants pour la présidentielle». L’étape de Kolda a été émaillée d’incidents, des gaz lacrymogènes ont été lâchés du côté de la police. Un homme de 37 ans a succombé à ses blessures.
Idem à Valingra où si des Sénégalais sortis pour encourager Ousmane Sonko, les forces de l’ordre ont également agi.
Mais voilà que dans cette équipée-bravade est tombée une information, si elle est avérée désarçonnera plus d’un militant du PASTEF. Alors qu’il est en route pour Dakar, Ousmane Sonko a tout simplement disparu ! Une sorte de Missing in Action !
Sur la page de la coalition Yewwi Askan Wi, on apprend en effet qu’Ousmane Sonko est «introuvable et injoignable». Est-il rentré dans la clandestinité ? Est-ce une stratégie de l’opposition pour qu’il arrive à Dakar, sans être arrêté ? Ou tout simplement Sonko a-t-il été kidnappé par les nervis du pouvoir ?
Dans tous les cas, l’affaire du 3e mandat limite les arguments du pouvoir, de même que cette justice jugée aux ordres, mais on ne saurait suivre Sonko jusqu’au bout. Mais où est donc passé Sonko ? Le pouvoir surtout lui a intérêt à ce que quelque chose ne lui arrive pas. Le Sénégal retient son souffle car Yewwi a prévenu que si jamais on touchait à un cheveu du leader du PASTEF… impérativement, on doit savoir aujourd’hui 29 mai où est donc Sonko !
La REDACTION
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