CASEM de la santé :  Le Pr Méda fait son bilan de 2017

CASEM de la santé : Le Pr Méda fait son bilan de 2017

Le premier Conseil d’administration du secteur ministériel ( CASEM) de la santé de l’année 2018, s’est tenu ce vendredi 13 avril 2018, à Ouagadougou, sur le thème : «Le Ministère de la santé, la transformation en marche». La rencontre a été l’occasion pour les acteurs de la santé de faire le bilan du plan d’action 2017 et de la mise en œuvre du plan de transformation du Ministère de la santé.

Pour ce premier CASEM de l’année de son département, le ministre de la santé, le Pr Nicolas Méda, a affirmé que son institution s’est résolument tournée vers la production de résultats, en lieu et place de l’enregistrement de processus d’activités. Il a rappelé qu’à son arrivée,  un certain nombre de défis étaient visés et ceux-ci méritaient une réponse transformatrice de l’organisation du Ministère de la santé pour permettre une bonne réponse. Dans ce programme de transformation, l’accent est mis sur la prévention «Nous avons dit qu’il était mieux d’empêcher les Burkinabè de tomber malades, plutôt que d’attendre que les Burkinabè tombent malades pour les soigner à grands frais», à déclaré le Pr Méda. D’où la création d’une direction de la prévention et de la lutte contre les maladies non transmissibles.

Pour le chef du département de la santé, 2018 est une année décisive pour son ministère, vu qu’elle consacre la mise en œuvre effective du plan de transformation du Ministère de la santé, celle de la loi hospitalière et aussi, de l’assurance maladie universelle. Toutefois, il a précisé qu’avant de réussir les grandes actions de 2018, le Ministère de la santé a jugé nécessaire de s’approprier les résultats obtenus en 2017.

S’inscrivant dans le cadre de la réalisation des investissements prioritaires et des réformes stratégiques du PNDES, l’une des plus grandes actions qui aura retenu l’attention du Ministère de la santé en 2017, serait, à en croire le ministre de la santé, l’adoption de la loi sur la fonction publique hospitalière. De ses dires, si cette loi est opérationnalisée, elle va permettre de changer le fonctionnement des hôpitaux et surtout, de changer la perception de la population des systèmes des soins de santé, parce que cela impose trois obligations que sont :

l’obligation de qualité de soins qui va interdire le nomadisme des spécialistes entre le système privé et celui public, où les spécialistes sont beaucoup plus permanents dans le privé et vacataires dans le public ;

 obligation de la continuité des soins, car parfois, en milieu rural, il n’y a personne dans l’après-midi dans les formations sanitaires. Avec cette loi, les services vont être fournis de 7 heures à 18 heures.

l’incitation à la redevabilité. Par apport à ce point, le ministre de la santé soutient que cet aspect permettra de lutter contre les déserts médicaux qui sont au niveau des régions périphériques du Burkina. En termes d’incitation, il est prévu une prise en charge salariale nettement meilleure pour ceux qui sont dans les régions éloignées du Burkina «Vous avez 0 franc, si vous êtes à Ouagadougou, mais si vous êtes dans les régions vraiment éloignées du Burkina, vous pourriez vous retrouver avec une somme allant de 100 000 FCFA à 150 000 FCFA de plus sur votre salaire».

L’année 2017 a connu des réalisations. Nicolas Méda a déclaré que le volet équipement des formations sanitaires a connu une amélioration «Nous avons passé près de 16 milliards de contrat pour qu’à tous les niveaux du système de soins, il y ait la fonctionnalité. En plus de cela, le gouvernement s’est engagé dans la santé de la reproduction. «Nous avons multiplié les semaines nationales de la planification familiale, en vue d’accroître le nombre d’utilisatrices de la planification familiale. Le but étant de permettre au Burkina d’atteindre sa transition démographique», foi du Pr. Pour conclure, le ministre de la santé a invité ses collaborateurs à se pencher sur : l’amélioration de l’accès des populations à des soins, des services et des médicaments de qualité, le renforcement du dispositif de lutte contre les endémo-épidémies et de promotion de la santé.

Aline Ariane BAMOUNI

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