Le 7e congrès du CDP tenu les 4 et 5 mai derniers, a établi le sacre d’Eddie Komboïgo, comme président. Il a vaincu Boureima Badini par 39 voix contre 33. Mais que de péripéties avant cette victoire ! Ainsi donc, avant ce raout, les deux challengers ont effectué le pèlerinage au bord de la lagune Ebrié pour voir Blaise Compaoré, lequel les a reçus. Qui le deus ex-machina du Burkina a proposé pour être patron du CDP ? On ne le sait pas trop. Toujours est-il que le retour de Sanné Mohamed Topan a été évoqué pour être vice-président… par Blaise. Puis, ce dernier semble-t-il aurait proposé Badini comme vice-président de Komboïgo. Et l’ancien garde des sceaux de répondre : «je veux être président du CDP, pas vice-président». Sur ces entrefaits, la conversation en restera là. Au sortir de cette audience, fin tacticien Eddie informera de nombreux caciques et militants du CDP via ses réseaux, qu’il ya eu entente chez Blaise et que c’est lui qui sera président et Badini vice-président. Badini apparemment n’en fera rien.
Est-ce cette info qui a fait que 17 autres qui voulaient se mettre sur la ligne de départ ont désisté ? Est-ce pour cela que Eddie a battu Badini de 6 voix ? Eddie est désormais seul maître à bord. A l’analyse, on peut supputer que les aiguilles donc du CDP, malgré le fait que Blaise a été fait président d’honneur, les aiguilles du parti ont fait un mouvement vers le général Diendéré. Eddie quoiqu’il se défende, étant le «petit» de Golf. En outre, pour beaucoup d’analystes après le procès du putsch, il se pourrait qu’entre Blaise et Diendéré, les atomes ne soient plus si crochus que cela. Restera le CDP, que chacun voudra contrôler pour contrebalancer le parti au pouvoir.
Cependant, il est une donnée qui reste toujours là : pour la bataille de 2020, le CDP aura besoin du grisbi de Blaise, qui, à l’heure dit-on, n’est plus prêt à sortir l’argent. Ou du moins, des questions se bousculent : soutiendra-t-il financièrement Eddie pour 2020 ? Ou un autre ? Car à regarder aussi le BPN du CDP, certains hiérarques y sont absents. Et même ceux qui y sont pourraient dans les jours à venir, migrer pour créer d’autres partis. C’est du moins, le cas semble-t-il des Zambendé et autres SARADA, acronyme de Sawadogo Rasmané Daniel. Pour le moment, Eddie boit son petit lait, car il ne lui reste plus qu’à se faire introniser candidat pour 2020.
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