CENI : le bras de fer  prend forme

CENI : le bras de fer  prend forme

Prévue pour se tenir hier jeudi 15 juillet 2021, l’élection des membres du bureau de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a été de nouveau repoussée au lundi 19 juillet prochain. La raison de ce report est l’absence de quelques commissaires nommés issus à ce rendez-vous. En effet, six des quinze commissaires ont brillé par leur absence à cette rencontre devant actée la composition de la nouvelle instance en charge de l’organisation des consultations électorales au Burkina Faso. Il s’agirait à n’en point douter des commissaires issus de partis de l’opposition. Ils mettent ainsi en exécution la menace du Chef de file de l’Opposition, qui dans une correspondance adressée au ministre de l’Administration territoriale récusait la nomination de Bonaventure Dimsongdo Ouédraogo  (Sao Naaba Kango)  comme représentant de la chefferie coutumière à la CENI. Pour le CFOP, ce dernier a fait preuve d’une partialité au cours de la dernière élection.

«La désignation de la personne du Sao Naaba comme représentant de la chefferie coutumière et pressentie pour la candidature à la présidence de la CENI, est inadmissible au regard de sa casquette politique en tant que militant du parti au pouvoir», a expliqué le CFOP. Eddie Komboïgo, et ses camarades  disent détenir des preuves datant du 15 novembre 2020, dans lesquelles le Sao Naaba a clairement demandé au MPP d’aller dormir car son candidat, Roch Marc Christian Kaboré, sera élu. Aussi, le CFOP remet en cause les garanties d’impartialité et d’indépendance d’un commissaire MPP désigné sous le couvert de la chefferie coutumière.

Ainsi, la polémique née de la récusation du représentant des coutumiers tend à virer en un bras de fer ou encore en crise ouverte entre Majorité et Opposition.  Si l’on s’en tient aux positions tranchées des uns et des autres, il faut craindre que cette institution citée en exemple dans la sous-région et qui fait la fierté de la démocratie burkinabè se transforme en terrain d’affrontements politiques dont on ignore l’issue. Après ce rendez-vous manqué, il y a fort à parier que le troisième connaisse le même sort tant les divergences sont profondes. En attendant le lundi 19 juillet prochain, espérons que la sagesse et le bon sens prime sur les égos pour que la sérénité revienne dans la «maison commune».

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