Qualifiés avec 6 points sur 6 possibles, les Diables rouges du Congo vont aborder cette troisième et dernière journée de match de poule avec sérénité. Les Etalons du Burkina eux, tenteront de sauver l’honneur, si ce n’est d’échapper aux crocs des Lions Indomptables du Cameroun.
Timidement entrés dans la compétition (0 à 0 devant les Angolais) et défaits (2 à 0), 4 jours plus tard, par les Congolais, les Etalons du Burkina abordent la troisième journée des matchs de poule dans une situation inconfortable. Avec 1 petit point en poche, les poulains du coach Drissa Traoré Malo dit Saboteur ne sont pas hors course, mais leurs chances sont infimes et se résument à des probabilités mathématiques, somme toute, simples. Pour l’honneur ou pour un hypothétique exploit, il faut impérativement battre les Lions du Cameroun. Il serait déshonorant pour le football burkinabè, que de se faire déchiqueter par des fauves édentés comme ceux venus du Cameroun pour ce CHAN 2018.
En tous les cas, les Burkinabè espèrent un sursaut d’orgueil, sans vraiment trop y croire. Ce soir sur le coup de 19 heures 30 minutes à Tanger, le capitaine, Aboubacar Babayouré Sawadogo, et ses camarades vont descendre dans l’arène pour un baroud d’honneur qui peut, avec beaucoup de baraka, se transformer en un exploit. Le second tour reste mathématiquement possible, mais pour cela, il faudra compter sur une défaite angolaise, et que dans le même temps, les Etalons l’emportent devant le Cameroun, par 2 buts d’écart (ce qui nous bonifiera de la meilleure attaque) au moins. En un mot comme en mille, les Etalons doivent infliger 3 buts d’écart aux Lions du Cameroun, et miser sur une victoire du Congo.
Angola – Congo : un match au petit trot ?
Au grand stade d’Agadir, l’ultime explication de la poule entre l’Angola et le Congo pourrait en définitive, s’apparenter à une formalité. Les Diables rouges avec 6 points sont qualifiés. Les Angolais qui comptent 4 points n’ont besoin que d’un nul (ils auront alors 5 points) pour composter leur ticket du second tour. Dans un tel cas de figure, on voit mal ces deux équipes prendre le risque d’ouvrir des brèches compromettantes. Rien n’exclut qu’elles accordent leurs efforts pour un partage équitable des points.
Cependant, un enjeu non négligeable pourrait tronquer cette entente tacite pour un vol à deux vers le second tour. Il s’agit de la place de leader du groupe. Celle-ci offre le privilège de poursuivre le second tour dans la ville d’accueil du groupe. En clair, l’Angola pourrait nourrir l’ambition de ne pas se contenter d’un nul, mais d’aller à la conquête du haut du tableau, afin de rester sur ses bases d’Agadir. Sur la base d’une telle prétention, on peut s’attendre à ce que les deux équipes livrent bataille pour le sommet du groupe D. Ce qui peut faire l’affaire du Burkina. Mais, n’espérons pas trop. En manque de compétition (leur championnat n’aurait pas encore débuté), nous ne voyons pas l’Angola, encore moins le Congo se déchaîner, alors que le bon sens recommande une gestion efficiente d’un groupe à la recherche d’un second souffle pour la suite. Nonobstant tous ces paramètres, les Diables rouges et les Palancas Negras peuvent décider de se définir en dehors de tout calcul. L’espoir burkinabè ne tient peut-être qu’à un fil, mais c’est déjà ça …
Hamed JUNIOR
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