Check up médical de Gon Coulibaly à Paris : Pas lieu de songer à un autre alter ADO pour le 31 octobre

Check up médical de Gon Coulibaly à Paris : Pas lieu de songer à un autre alter ADO pour le 31 octobre

Certes, contrairement à Dame-Rumeur et son cousin de la Rue-cravatée, c’est bien un contrôle médical normal qu’est allé effectuer Amadou Gon Coulibaly (AGC) à l’hôpital La Pitié-Salpêtrière. Selon les autorités ivoiriennes et l’Elysée, c’est dans l’esprit de la continuité, et pour rattraper un rendez-vous initialement prévu pour avril dernier et empêché par le coronavirus que le premier ministre ivoirien est en séjour dans cet établissement hospitalier où d’ailleurs, il est bien connu.

Mais si l’on s’intéresse à ce patient ivoirien, c’est bien sûr parce qu’il est le 3e personnage de l’Etat, mais surtout parce qu’il est le dauphin officiel du président sortant, Alassane Ouattara, non-candidat à sa propre succession.

En effet, depuis le 12 mars 2020, AGC a été oint par le RHDP comme son cornac pour la présidentielle du 31 octobre, une présidentielle qui pourrait connaître un report, Covid-19 oblige. Un candidat à une présidentielle, relativement sénior (61 ans) mûr, qui plus est, a l’expérience de l’Etat avec lui. Mais si cette évacuation intéresse et inquiète, c’est la charge qui attend AGC qui les suscite. La fonction présidentielle est très prenante, très dépensière physiquement et sur le plan cérébral.

 Pouvoir faire le pied de grue lors de certaines rencontres, durant des heures, pour féliciter des récipiendaires, lors des décorations aux fêtes nationales, rester débout pendant des heures pour s’adresser à un aréopage de personnalités ou à de simples citoyens, enchaîner coup sur coup plusieurs réunions en une journée, sont le lot quotidien des chefs d’Etat et c’est ce qui attend AGC, si les ivoiriens lui octroient la majorité des suffrages.

Si le président Alassane Ouattara l’a choisi, c’est qu’il y a entre eux quelque chose de filial, c’est le fidèle de toujours, à qui il a confié la primature pour ce second mandat. Lui et Kablan Duncan sont des alter ADO. Hélas  la logique biologique se joue souvent de la logique politique ! Transplanté du cœur le 12 juin 2012, AGC a selon son entourage toujours bon pied, bon œil. Mais voilà, il y a avant le palais de Cocody, la longue et éprouvante campagne électorale, à laquelle devra se plier le fils de Korhogo.

Faire le tour des régions du Worodougou, des 2 Comoés (Haut et bas), des Montagnes, du pays Zanzan … sera très éreintant, et essoufflent. D’où quelques questions basiques :

N’y a-t-il pas lieu de positionner un autre alter ADO, vu que Kablan Duncan, au regard de son âge (77 ans) sera un peu limite ?

Qui pour jouer ce rôle le 31 octobre si jamais le lion Sénoufo venait à désister ?

«Hambak» l’intérimaire peut-il faire l’affaire du RHDP et de Ouattara ?

Mais attention, on dit de l’homme AGC qu’il a plus d’une ressource, et qu’il a mille et une vies, dont d’ailleurs l’intéressé résume ainsi : «Ma vie a été le produit des évènements et des circonstances. C’est ça le destin, le vrai». Il était revenu de l’Orient (en échappant à la mort) dans la nuit du 11 au 12 juin 2012 en réussissant son opération du coeur. Nul ne peut enjamber  son destin. Ce qui peut être extrapolé pour le monde : quel épidémiologue ou infectiologue avait prévu ou prédit l’avènement du Covid-19 qui mettra la planète sur répondeur ? AGC pour le moment semble s’en tenir à son destin dont on attend le déploiement. Pas lieu de songer à un autre alter ADO ou quiconque !

Sam Chris

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