La Chine et le Burkina Faso ont signé un accord pour établir des relations diplomatiques samedi, quelques jours après la rupture de ses liens avec Taïwan, donnant à Pékin une nouvelle victoire dans sa campagne pour isoler l’île. Un communiqué sur les relations a été signé à Beijing par le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi et son homologue Alpha Barry. Le Burkina Faso a rompu ses liens avec Taïwan jeudi, devenant le deuxième pays à le faire en un mois et laissant l’île avec seulement 18 alliés diplomatiques dans le monde.
La décision de samedi était largement attendue après le départ du Burkina Faso de Taïwan, qui a régulièrement perdu du terrain dans un bras de fer diplomatique de plusieurs décennies avec la Chine dans les pays en développement. «Maintenant, l’Afrique n’a qu’un seul pays avec lequel nous n’avons pas encore établis les relations», a déclaré Wang dans un discours. «Nous espérons que ce pays pourra rejoindre la grande famille d’amitié Chine-Afrique dès que possible».
Taïwan ne peut désormais revendiquer qu’un seul allié en Afrique, Swatini, anciennement connu sous le nom de Swaziland. La Chine et Taïwan se sont séparés en 1949 après une guerre civile gagnée par les communistes chinois. Les deux parties utilisent souvent le soutien économique et d’autres formes d’aide comme monnaie d’échange pour la reconnaissance diplomatique. La Chine considère toujours que Taïwan est une province renégate à être réunifiée avec le continent, par la force si nécessaire. Les relations entre Taïwan et la Chine se sont aggravées depuis que le président TsaiIng-wen a pris le pouvoir à Taipei en 2016.
Le Burkina Faso a été le quatrième pays à couper les liens avec Taipei depuis que Tsai a pris ses fonctions il y a deux ans.
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