Chronogramme de la transition, libération de Roch, relation Russie-Burkina : l’évitement des autorités et arrivée de la CEDEAO

Chronogramme de la transition, libération de Roch, relation Russie-Burkina : l’évitement des autorités et arrivée de la CEDEAO

 Deux mois après le coup de force qui a mis un terme au régime de Roch Kaboré et une semaine après le dernier sommet organisé à Accra, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sur la situation au Mali au Burkina Faso et en Guinée, une délégation de la CEDEAO va séjourner au Pays des hommes intègres ce vendredi.

L’arrivée de cette mission  conduite par le président de la Commission de l’instance sous régionale, Jean-Claude Kassi Brou, intervient une semaine après le cénacle d’Accra qui a demandé une réduction de la durée de la Transition et imposé un ultimatum pour la libération de l’ex-président Roch Marc Christian Kaboré, placé en résidence surveillée depuis le 24 janvier 2022. Alors que la date butoir (31 mars 2022) fixée  par l’instance sous régionale arrive à terme, l’exécutif burkinabè s’est exprimé sur la question. Selon le ministre porte-parole Lionel Bilgo,  le seul délai que le gouvernement se fixe, c’est le délai lié au contexte et à l’opérationnel. «Le gouvernement croit au bon sens de la CEDEAO.  Et le bon sens voudrait qu’on tienne compte du contexte de chaque Etat, du désir de chaque peuple. Et pour le nôtre nous avons touché le fond. Et notre désir le plus ardent, c’est de remonter à la surface», a-t-il déclaré.

En rapport avec le chronogramme de la Transition proposé par le gouvernement burkinabè fixé à 36 mois dont la CEDEAO exige une réduction, le ministre Bilgo a fait dans l’évitement. Pour lui, le calendrier qui doit encadrer tient en grande partie à la réalité du terrain et de la stabilité. Il en est de même pour les multiples appels à la coopération avec l’Ours russe, dans le domaine sécuritaire. Là aussi, rien n’a été dit avec exactitude. A en croire le porte-parole du gouvernement, la coopération avec la Russie n’est certes pas  d’actualité mais ne constitue pas non plus une hypothèse à écarter. De ce premier point de presse du gouvernement de Transition, il ressort que  les principales exigences de l’organisation sous régionale n’ont pas reçu un écho favorable. Comment la mission de ce vendredi va-t-elle accueillir les réponses du gouvernement burkinabè ? Jusque-là, le Burkina Faso a bénéficié des faveurs et des largesses de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest. Va-t-on assister à un durcissement de ton à l’encontre du régime de la Transition avec la nouvelle donne?

Rien n’est à exclure et tous les cas de figure peuvent être envisagés, dans le contexte actuel. L’arrivée des émissaires de la CEDEAO ne se fait donc pas sous de bons auspices car le Burkina Faso pourrait désormais subir le courroux de la CEDEAO.

La Rédaction

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