CHU-Tengandogo : cette mort qui hante des sommeils 

CHU-Tengandogo : cette mort qui hante des sommeils 

Pour l’heure, il s’agit du plus gros scandale que devra gérer les responsables du département de la santé avec à leur tête la ministre Claudine Lougué dont le nom revient dans l’affaire. La députée Marie Rose Compaoré/Konditamdé présentée comme la première victime du coronavirus au pays des hommes intègres n’est  pas morte de la maladie du Covid-19. C’est la conviction de la famille éplorée notamment de Amado Compaoré, époux de la défunte.

 Plus d’un mois après la disparition de sa moitié, l’homme est très amer à l’endroit des autorités sanitaires et par ricochet le gouvernement. Pour lui, tout ce qui a été dit depuis le départ dans cette affaire, n’est que «pure mensonge» et affabulations. Le chef de famille n’arrive pas à dissimuler sa colère et sa révolte. Et il le dit  ouvertement: «aucune preuve de la maladie ne nous a été présentée. Comment ont-ils conclu au Covid-19, alors que le médecin traitant a lui-même avoué qu’il n’avait pas fait le test de dépistage ? Pourquoi quand les enfants sont allés chercher le dossier médical, on leur a dit d’aller voir la justice ? Pourquoi, il a été dit que mon domicile a été désinfecté à maintes reprises alors que rien n’a été fait jusqu’à ce jour ?… Ce sont autant de questions qui turlupinent la famille éplorée.

Dans son intervention, Amado Compaoré avoue cependant son impuissance face à la «puissance de l’administration et le gouvernement. «Je ne peux que me morfondre. Qu’est-ce que je peux faire face à la puissance de l’administration et du gouvernement ? C’est une conférence gouvernementale qui a fait cette annonce. Le comble de la révolte pour l’époux de la dame, c’est la confidence de la ministre Lougué devant la représentation nationale selon laquelle des «échanges continus sont entretenus avec la famille. La semaine dernière, les médecins ont encore reçu l’époux pour mieux se comprendre».

A cette sortie, Amado Compaoré est formel. «Avec tout le respect que j’ai pour la représentante du gouvernement, je dis qu’elle était en train de mentir. Je n’ai été reçu par aucun responsable du ministère ni technicien».

Dans cette affaire qui fait des vagues au sein de l’opinion, le clou a été enfoncé par notre confrère Le Courrier confidentiel. Dans sa dernière livraison, le bimensuel, indique que face à la polémique, la ministre de la Santé est passée aux aveux. «On m’a fait mentir à l’Assemblée nationale!», a reconnu dame Lougué. Pour elle, ses collaborateurs commis à certaines tâches dans ce dossier n’ont pas accompli la mission qui leur avait été confiée.

Notons que la polémique née au lendemain du décès de la vice-présidente de l’Assemblée nationale n’a cessé d’enfler et plusieurs voix avaient émis des réserves  face aux conclusions du Centre des opérations de réponses  aux urgences sanitaires, (CORUS) chapeautée par le Pr Martial Ouédraogo dans  cette affaire. Rappelons que la députée a été admise au Centre hospitalier de Tengandogo le 16 mars  et est décédée le 17 mars 2020. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que plus d’un mois après, l’affaire continue de nourrir la polémique et hante les sommeils.

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