L’information a fait l’objet de rétention et n’était disponible que dans le milieu du 7e art burkinabè, mais a fini par se trouver sur la place publique, faute d’accord entre les acteurs sur la personne qui aura la charge de gérer cette manne.
Selon une source proche du milieu, cette enveloppe du gouvernement offerte pour soutenir la création cinématographique dans l’optique de permettre une visibilité des cinéastes du pays des hommes intègres, divise les uns et les autres. Après plusieurs rencontres, l’oiseau rare se fait attendre. A ce qu’on dit, aucun acteur ne ferait l’unanimité. «Suspicion quand tu nous tiens», peut-on dire ! Ainsi, Idrissa Ouédraogo, Apolline Traoré, Tahirou Tasséré Ouédraogo, Missa Hébié, mais aussi leurs cadets auraient du mal à jeter leur dévolu sur l’homme providentiel, qui devra assumer les responsabilités de la gestion de ce fonds. L’Union nationale des cinéastes du Burkina (UNCB) organe faîtière des acteurs n’aurait pas les coudées franches pour le faire, car engluée en des querelles intestines. Idem pour les jeunes réalisateurs qui refusent désormais de se laisser compter les choses par les «hommes de l’ancienne génération», qui à leurs yeux auraient déjà péché dans la gestion d’un fonds similaire, il y a quelques années. Au niveau du Ministère en charge de la culture, on botte en touche. «La gestion de ces fonds ne relève de la compétence du département», affirme-t-on. Conséquence, c’est le statuquo. En attendant donc de trouver l’homme qui pourrait inspirer «confiance», un milliard.
COMMENTAIRES