Le 266e successeur de Saint-Pierre n’aurait peut-être pas apprécié le faste qui s’est déroulé le 26 avril 2025 lors des obsèques qui lui ont été consacrées Place Saint Pierre, en présence de 400 000 fidèles, de 160 représentants de pays et de 50 chefs d’Etat et de gouvernement.
Les coulisses politiques entre les grands de ce monde, les présidents qui ont fait le déplacement du Vatican, tels que l’Américain Donald Trump, le roi d’Angleterre Charles, le Français Emmanuel Macron, le roi d’Espagne, même le président argentin Javier Milei qui n’aimait pas trop François a daigné venir lui dire Adieu. Les grands absents, il y a évidemment le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, remonté contre le souverain pontife à cause du dossier palestinien. Sans oublier le patron du Kremlin qui a pourtant de bonnes relations avec le défunt Pape.
2 heures d’obsèques avant que le cercueil ne soit porté dans la Basilique Marie Majeure où le Pape reposera à jamais. Avant ce dernier acte de ces funérailles, une messe dirigée de main de maître par le cardinal Giovanni Batista Ré. Lequel a retracé avec brio les 12 ans du pontificat fécond de François.
Avec ses 47 voyages apostoliques dont 10 en Afrique. De l’Irak où il a pris un risque non calculé, en 2021 à la frontière Mexique-USA, en passant par Athènes avec l’Eglise orthodoxe, l’œuvre pastorale du pontife romain rappelé à Dieu le 21 avril 2025, est immense. Pape ouvert, accessible, il a été spontané, et concevait l’Eglise «comme un hôpital de campagne qui accueille les malades».
Des flonflons d’obsèques qui tranchent avec la modestie de l’archevêque Bergoglio depuis son Buenos Aires natal jusqu’à Rome où il aura été un Pape qui a vécu près des hommes.
Par contre, il ne désavouerait pas la diplomatie souterraine qui s’est déployée à côté de ses funérailles surtout que cela concerne la recherche de la paix. Si entre la présidente de l’UE, Ursula von der Leyen et Donald Trump c’est le froid, juste une poignée de main, l’image du président ukrainien Volodymyr Zelesky et Donald Trump assis sur 2 chaises face en face en train de se parler laisse subodorer que même pendant des funérailles fussent-elles celles d’un Pape, la guerre Russie-Ukraine reste un sujet incontournable. Et la photo Macron-Trump-Zelesky est la preuve que ces obsèques furent éminemment politiques. On parle même d’une entrevue très riche entre l’Américain et l’Ukrainien.
C’est un honneur fait d’ailleurs à l’illustre défunt très politique, proche du Sud global, de l’Afrique par exemple qui a marqué aussi son pontificat. La postérité retiendra qu’après Jean-Paul II l’évangélisateur, Benoît XVI le théologien, Il y eut François le Pape du peuple. Qui s’en plaindra venant du chef suprême de l’Eglise ?
La REDACTION
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