CNT au Mali : La CMAS met un pied dedans et garde un autre dehors

CNT au Mali : La CMAS met un pied dedans et garde un autre dehors

La Coalition des mouvements et associations et sympathisants siègera au Conseil national de la Transition. C’est l’information donnée par son coordinateur Issa Kaou Djim. Cette clarification du bras droit de l’influent Imam Dicko, met fin à plusieurs semaines de tergiversations du mouvement fer de lance de la contestation qui avait désavoué le président déchu IBK.

Sans être très précis sur les modalités et le nombre de ses représentants dans cet organe, Djim Kaou a égratigné au passage, ses ex-camarades du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces patriotiques (M5-RFP) et tous ceux qui pour diverses raisons, hésitent encore à embarquer dans le wagon de cette transition très polémiquée. Le mouvement du chef religieux va plus loin en apportant son soutien à la candidature du colonel Malick Diaw, dernière figure de la junte à ne pas disposer d’un poste.

Cette position sonne comme une « trahison » pour les autres organisations du Mouvement du 5 Juin-Rassemblement des Forces patriotiques qui n’entendent pas se laisser faire. Qu’a-t-on bien pu offrir cette junte au bouillant Imam pour obtenir son assentiment et son soutien dans la mise en place de ce Conseil national de la Transition ? Dans les jours à venir et à la lumière des prochains développements, cette question pourrait avoir un début de réponse, car plus d’un observateur marquera sa profonde stupéfaction vis-à-vis de cette position de la CMAS qui contraste avec celle des autres membres acteurs du processus.

En effet, depuis plusieurs semaines, des voix s’élèvent pour dénoncer la mainmise de la junte militaire sur ce dernier organe du processus de transition au Mali. Avec plus d’une vingtaine de représentants, l’armée ou encore la soldatesque se taillerait la part du lion et c’est ce que refuse d’admettre la société civile et les partis politiques membres du M5-RFP. Pour eux, il s’agit d’un accaparement ou encore d’une militarisation de l’assemblée transitoire. Si pour les militaires, il s’agit de « caser » un de ses leaders, pour les partis politiques et la société civile, c’est une nouvelle intrusion de l’armée dans les arcanes du pouvoir qui ne présagerait rien de bon. Mais, cette atmosphère de méfiance qui entoure la mise en place de cet organe n’est-elle pas symptomatique de la situation précaire qui entoure tout ce processus.

 La rédaction

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