La coalition syndicale en lutte contre la baisse du pouvoir d’achat, pour les libertés et la bonne gouvernance a organisé son assemblée générale hier jeudi 18 juin 2020 à la Bourse du travail à Ouagadougou. A l’issue de la rencontre, il est décidé qu’un meeting se tiendra le samedi 4 juillet 2020 sur toute l’entendue du territoire nationale en attendant la grève générale prévue les 8 et 9 juillet 2020.
Avant d’haranguer la foule, Bassolma Bazié, président de la coalition syndicale en lutte contre la baisse du pouvoir d’achat, pour les libertés et la bonne gouvernance et par ailleurs secrétaire générale de la Centrale générale des travailleurs du Burkina (CGT-B), a fait une brève historique des différentes luttes syndicales qu’a connues le Burkina Faso depuis 1958 à nos jours. Il a mis en exergue les résistances auxquelles la lutte syndicale a rencontré et a surmonté sans oublier les nombreuses victoires engrangées. Bassolma Bazié a précisé qu’aucun régime politique n’a pu tenir face à la revendication syndicale qui est selon lui très noble et juste.
« La tempête balaie toujours les régimes politiques mais le syndicalisme résiste », a-t-il dit. Il signale à cet effet que le régime du MPP et alliés ont pris leur sens élevé de patriotisme dans leur combat contre le COVID-19 comme de la faiblesse. Mais le SG de la CGT-B prévient que la machine a démarré et ne s’arrêtera pas. «Nous avons les capacités de résister même s’il ne restait qu’un seul camarade au front.», a indiqué M. Bazié. Ce dernier ne peut pas comprendre que des agents qui sont en congés de maternité voient leur salaire suspendre, sans compter les notes d’affectations adressées à des journalistes qui sont décédés, « je me demande sur quelle terre ce gouvernement est ».
Cependant il a promis que les mesures qui seront prises par la coalition seront mises en œuvre. Sur ce, il a invité toutes les structures sectorielles à se tenir prêt à mettre toute en œuvre pour que la lutte soit générale. « Nous invitons l’ensemble de nos responsables qui sont dans toutes les régions le samedi 4 juillet pour définir le contenu d’un message avec des directives précises », a-t-il informé.
De l’autre côté, son camarade Souleymane Badiel, SG de la F-SYNTER est revenu sur les coupures abusives des salaires des travailleurs à la suite du mouvement d’humeur contre l’UITS. Dans son allocution, il a bien regretté la désunion de ses camarades de luttes suite à la répression perpétrée par l’Etat contre les travailleurs.
Chose qui n’étonne guerre M. Badiel puisqu’il avait prévenu ses camarades que la lutte sera rude et il y aura des conséquences. « Face à ce régime comme le nôtre, il fallait s’y attendre », a-t-il fait savoir. Dans la même veine il a dressé le bilan de la souscription destinée à aider les camarades qui ont vu leur salaire suspendre. Au calcul selon le SG de la F-SYNTER, chacun a reçu une enveloppe de 70.000f. « Tous les fonctionnaires doivent se mobiliser pour la réinsertion des fonctionnaires exclus à cause de la lutte contre l’injustice, contre l’UITS et contre la vie chère », a conclu Badiel .
Omar SALIA
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