Combats ex-CMA-FAMa sur fond de départ précipité de la MINUSMA à Tombouctou : Ber, symptomatique du vide sécuritaire au Mali ?

Combats ex-CMA-FAMa sur fond de départ précipité de la MINUSMA à Tombouctou : Ber, symptomatique du vide sécuritaire au Mali ?

Intenses combats ces derniers jours entre ex-CMA et FAMa dans des localités de Tombouctou. Plusieurs groupes signataires du comateux accord de 2015 d’Alger, ont pris donc les armes contre les forces armées maliennes à Ber, alors que les casques bleus de la MINUSMA quittaient précipitamment la zone, 2e caserne après celle d’Ogossagou, dans le Centre d’où, la MINUSMA a largué les amarres. Ce 13 août, ces soldats de l’ONU sont partis en raison de la  bataille qui fait rage, dans laquelle plusieurs de ses éléments ont été blessés.

Le casus belli serait venu d’après plusieurs sources d’une invasion des FAMa avec des éléments de Wagner de ce camp, ce 13 août et s’en sont suivies de violents et meurtriers coups de feu.

Pourtant, de part et d’autre on semble contester les faits. Ainsi, l’ex-CMA s’inscrit en faux contre l’arrivée des FAMa à Ber, autant dire que selon les soldats maliens, les combattants de l’Azawad, ne sont pas parvenus à Ber. Or de son côté, les FAMa ont publié un communiqué d’où pointe un certain triomphalisme puisque ces FAMa affirment s’être rendus maîtres et possesseurs du camp de Ber à Tombouctou distante de 60 km de Ber. Avec 5 victimes et 4 blessés et une vingtaine de terroristes neutralisés. Enfin, retenons qu’il y a 72 heures, le GSIM disait avoir fait subir aux FAMa et à Wagner une lourde défaite. Qui a raison ? Qui a tort ? Qui a perdu ? La Berezina guerrière est de quel côté ?  Difficile de bien se sourcer dans ce fatras de communiqués contradictoires.

Ce qui est sûr, c’est que Ber est  symptomatique du vide sécuritaire qui se fait jour du Nord et au Centre du Mali avec les départs des Barkhane, et de la MINUSMA. Un vide sécuritaire prégnant que se disputent les FAMa, Wagner, et les terroristes, notamment, le GSIM et l’EIGS. On sait qu’entre les partisans d’Iyad Ag Ghaly et ceux d’Al-Sahraoui, les batailles sont fréquentes avec souvent des victoires pour l’EIGS, et souvent des populations transformées en souffre-douleurs.

Certes, avec l’acquisition de matériels militaires performants, et surtout la couverture aérienne, les FAMa, parviennent à lancer des offensives contre les djihadistes au lieu de subir les attaques répétées de ces derniers. Mais force est de constater que le retour de la sécurité et de la paix n’est pas effectif dans ce Centre et septentrion malien. Théâtre hélas comme beaucoup d’autres zones du Sahel de ce combat géopolitique Russie-Occident.

Les pays de la sous-région sortiront-ils gagnants de cette guerre froide-chaude qui bouleversera à coup sûr l’échiquier international ?

La rédaction

 

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