Le sort de Goma d’où se rapprochent dangereusement les croquants du M23, pour le
moment contenus sur les hauteurs de Rutshuru et Kibumba, la destinée de la capitale du
Nord-Kivu se joue-t-elle en partie à Nairobi et à Bali ?Dans 4 jours se tiendra dans la capitale kenyane, une réunion sur ce conflit, sous le magistère du facilitateur mandaté par la
Communauté est-africaine, l’ex-président Uhuru Kenyatta.Mais avant cette échéance, à Bali,
en Indonésie, à des milliers de km des forêts congolaises et en marge du G20, ce cénacle des
puissants de la planète, le dossier RDC # Rwanda a été évoqué. Notamment, par Antony
Blinken, le secrétaire d’Etat américain qui s’en est ouvert à Vincent Biruta, son homologue
rwandais.Mais, lorsqu’on lit le tweet de chacun des deux chefs de diplomatie, c’est de la
diplomatie, c’est-à-dire des sentiers communs. Car si Blinken fait part de sa «vive
inquiétude», Biruta parle de «l’implication du rwanda dans les mécanismes régionaux pour
amener la paix et la stabilité dans la région». Nulle part, il n’est question de cessez-le feu.Par
contre, le Français Emmanuel Macron évoque carrément «un processus de Nairobi avec le
déploiement des forces régionales pour pouvoir stabiliser plusieurs villes …». autrement dit,
les 900 soldats kenyans dont 100 sont déjà aux côtés de leurs frères d’armes congolais, ces
Kenyans doivent descendre, plus ceux d’autres pays de la région pour épauler les loyalistes.
Samedi déjà, le facilitateur Uhuru Kenyatta était à Goma où il a pu constater de visu la
réalité de cette guerre.La diplomatie se fait pressante, tandis qu’à Kibumba, Bunagana font
front car ce sont 2 gros verrous qui doivent tenir pour que Goma ne tombe pas. Et à voir la
longue et dense cohorte de populations, baluchons, valises et matelats sur la tête fuyant les
combats aux encablures de Goma, on peut aisément imaginer que c’est le terrain qui va
déterminer la manœuvre diplomatique. Certes, le gouverneur du Nord-Kivu, le général
Constant Ndima a beau être optimiste, il est dans son rôle du reste, tout en invitant ses
compatriotes au «calme», les réminiscences de la brève occupation de Goma en novembre-
décembre 2012 sont toujours dans certaines mémoires.Qui ou qoui pour éteindre le brûlot
mortel de Goma ? A Bali, on a vu que les grands de ce monde suivent aussi ce conflit, même
si ce n’est attention que celui Russie-Ukraine. Nairobi se prépare pour le 21 novembre, et
Uhuru Kenyatta frappe à toutes les portes. Paix fugace depuis hier 16 novembre, mais
chacun sait que la bataille de Goma n’est pas une hypothèse d’école.
La REDACTION
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