Le ministre de l’agriculture et des aménagements hydrauliques, Jacob Ouédraogo a présidé l’ouverture des travaux du comité de prévision de la situation alimentaire et nutritionnelle, ce mardi 13 novembre 2018, à Ouagadougou. Durant les deux jours de travaux, le comité qui regroupe le gouvernement et ses partenaires devra valider l’état de la situation alimentaire et nutritionnelle prévisionnelle de notre pays. Juste avant cette activité, le ministre Jacob Ouédraogo a procédé à la remise de 454 nouveaux engins à deux roues, d’une valeur de 453 millions de FCFA au personnel d’appui-conseil agricole.
Les pluies ont été abondantes cette année et globalement bien reparties, ce qui présage une bonne campagne agrosylvopastorale, contrairement à l’année passée, où la campagne agrosylvopastorale a connu des résultats mitigés. C’est donc dans ce contexte que se tient la deuxième session du Comité de prévision de la situation alimentaire et nutritionnelle (CPSA) de l’année 2018.
«Ce présent comité se base sur des résultats prévisionnels ou provisoires certes, mais il ne faut pas ignorer le caractère stratégique des résultats qui en découleront», a expliqué le ministre de l’agriculture et des aménagements hydrauliques, Jacob Ouédraogo. Il a soutenu que les partenaires au développement sont en pleine période de planification de leurs interventions et ces résultats devraient permettre d’orienter lesdites planifications. C’est dire que le CPSA a pour principale tâche de statuer sur les résultats d’analyse de la vulnérabilité alimentaire et nutritionnelle sur tout le territoire national. Pour ce faire, il prend en compte les informations qualitatives et quantitatives de plusieurs sources accréditées en la matière, afin de les analyser en vue de la validation. Les principales informations concernées sont entre autres :
les résultats prévisionnels de l’Enquête permanente agricole (EPA), qui donnent les estimations quantitatives des productions agricoles par province ;
les constats qualitatifs issus des missions conjointes de suivi de la campagne agricole et de la situation alimentaire et nutritionnelle ;
la situation pastorale du pays ;
les résultats issus des différents outils d’analyse de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, etc.
Le ministre Jacob Ouédraogo, avant de conclure, a rappelé d’une part, que le rapport de la session sera soumis à l’appréciation du Conseil des ministres et sera utilisé pour l’élaboration du plan d’appui aux populations vulnérables ; et d’autres part, que ces résultats serviront pour l’élaboration de la cartographie de la vulnérabilité alimentaire et nutritionnelle dans nos espace communautaires que sont la CEDEAO et le CILSS.
454 nouvelles motos remises au personnel d’appui-conseil agricole
Le ministre de l’agriculture avant l’ouverture du CPSA a procédé à une remise de matériel à certains de ses agents. «La cérémonie de ce matin procède de notre ferme volonté et de celle du gouvernement de renforcer les capacités opérationnelles du personnel d’encadrement agricole pour plus d’efficacité et d’efficience dans ses interventions sur le terrain», foi de Jacob Ouédraogo. Il a remis officiellement au personnel d’appui-conseil agricole, 454 nouveaux engins à deux roues, dont 304 acquis sur le budget national et 150 sur le budget du Projet de sécurité alimentaire dans l’Est du Burkina (PSAE), au profit des agents de la DRAAH de l’Est. Le coût global de ces acquisitions s’élève à 453 millions de francs CFA. «En avril dernier, je mettais à la disposition de nos structures déconcentrées 11 véhicules tout terrain et 232 motocyclettes d’un cout global de 611 millions 338 000 FCFA», a rappelé le premier responsable de l’agriculture. Pour la seule année 2018 donc, 686 motocyclettes d’un coût global de 800 millions de FCFA ont été mises à la disposition des agents d’appui-conseil. Par ailleurs, le ministre a rappelé que les agents d’encadrement bénéficient depuis le début de cette année, d’un appui financier d’un montant de 30 000 FCFA par mois, soit une valeur totale annuelle de 531 720 000 FCFA.
Toutes ces dotations traduisent «notre attachement à un encadrement agricole de proximité au profit des producteurs, mais aussi notre souci d’assurer aux agents d’appui-conseil, de meilleures conditions de travail», a indiqué Jacob Ouédraogo.
Aline Ariane BAMOUNI
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