Commémoration du 1er-Mai : Les travailleurs exigent plus de considération

Commémoration du 1er-Mai : Les travailleurs exigent plus de considération

A l’instar des autres pays du monde, les travailleurs burkinabè à travers l’Unité d’action syndicale (UAS) ont célébré hier 1er mai 2019 à la Bourse du travail à Ouagadougou, la 133e fête du travail. Cette année, l’UAS a décidé de ne pas déposer un cahier de doléances, mais de remettre une correspondance de protestation contre les retards sur la tenue de la rencontre gouvernement/syndicats au ministre de la Fonction publique.

Les secrétaires généraux des centrales syndicales et des syndicats autonomes membres de l’UAS, les organisations membres de la CCVC, les travailleurs et travailleuses des secteurs public, parapublic, privé, les élèves, étudiants, artistes, commerçants étaient tous à la Bourse du travail pour commémorer la 133e fête du travail.

Dans la solidarité et la détermination, ils se sont mobilisés pour la mise en œuvre des engagements pris par le gouvernement, la défense de la liberté syndicale, des droits démocratiques et sociaux des travailleurs, l’identification et la punition de tous les acteurs et complices de crimes de sang et de crimes économiques.

En effet, l’UAS a dénoncé le comportement du gouvernement face aux préoccupations des travailleurs. Dans son propos, Georges Koanda, président de l’UAS est revenu sur les crises qui minent le continent africain. Au plan national, il a peint un tableau noir de la situation socio-économique qui est marquée par l’aggravation de la misère, la persistance de la vie chère, le chômage des jeunes et autres difficultés que connait la société.

«Près de quatre ans après l’insurrection populaire, la déception est totale au niveau des jeunes», a déploré Georges Koanda. Par ailleurs, l’Union d’action syndicale exige du gouvernement la mise en œuvre du protocole d’accord signé.

«Je voudrais saluer l’esprit de dialogue qui a toujours su guidé les organisations syndicales des travailleurs, et surtout salué votre disponibilité à ne pas déposer de cahiers de doléances mais à prendre en considération la situation nationale liée aux attaques terroristes avec toutes les difficultés que l’Etat connaît», a déclaré Séni Ouédraogo, ministre de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale.

Ce dernier a réaffirmé la disponibilité du gouvernement à œuvrer dans le sens de la concertation pour trouver avec les organisations syndicales des travailleurs des solutions adéquates aux défis auxquels le monde du travail est confronté. «Je prends note de vos préoccupations exprimées et je vous assure qu’elles seront transmises à qui de droit», a-t-il promis. Des promesses qui font peur à l’UAS. C’est pourquoi, elle invite les travailleurs à maintenir et à développer l’unité d’action à la base autour des préoccupations communes pour défendre leurs intérêts.

Omar SALIA

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